L'histoire :
Fin de l’été 1967, l’empereur Louis-Napoléon décède. Le tout Paris commémore pendant plusieurs jours le règne de l’empereur. Les cloches de Notre Dame sonnent pendant 3 jours et la noblesse vient se recueillir devant la dépouille réfrigérée par un prototype de scaphandre transparent empêchant la putréfaction. Alors que la succession au titre d’empereur du fils de Louis-Napoléon est en train de s’organiser, les opposants de tous bords s’organisent pour reprendre le pouvoir. C’est ainsi que Victor Hugo, escorté par Gavroche et Eglantine, rejoignent les Blanquistes qui ont réussi à prendre l’Elysée et qui vient d’être transformé en forteresse. Effrayés par l’arrivée de l’armée Prussienne, Thiers et les Orléanistes ont décidé de négocier avec le pouvoir impérial pour l’établissement d’un Empire libéral, en échange d’un soutien total à la répression et d’un retour rapide à l’ordre. Hugo et les siens sont alors pris au piège à l’intérieur de l’Elysée. Ils s’apprêtent à combattre jusqu’à la mort la répression. C’est ce moment que Gavroche et Eglantine choisissent pour dévoiler un secret gardé depuis longtemps et qui pourrait permettre de les sauver, eux et la République. Tout commence en 1951, quelques mois après le coup d’état, Hugo s’était réfugié sur Jersey…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est avec ce 20ème album assez passionnant que débute (encore) un nouveau cycle de Hauteville House, qui semble porté par des révélations du passé et la continuation des aventures, un mélange subtile qui a déjà fait ses preuves au cours de la série. Malgré quelques maladresses sur des transitions en manque d’inspiration, et donc pas très convaincantes pour joindre quelques bouts, Fred Duval nous délecte de la jeunesse de Gavroche et d’Eglantine aux côtés d’un Victor Hugo encore fringuant. Le dévoilement de quelques mystères sur la fondation d’Hauteville House, tout en étoffant davantage les personnages, préfigure d’un chouette cycle et réussit à faire vibrer la frénésie de l’impatience pour une suite rapide. Le graphisme de Thierry Goux, maintenant indissociable de la série, est égal à lui-même, tout en important çà et là quelques éléments steampunk originaux, et une alternance réussie entre plaines marines des îles normandes et vues parisiennes sous insurrection. On regrette cependant quelques apparitions fantomatiques pas si réussies : on a connu mieux dans la série.
