L'histoire :
Landri, un moine défroqué, et son ami Mayeul, un artiste peintre, voyagent ensemble afin de répertorier les armoiries des villes et familles croisées sur leur chemin. Dans leur périple, ils trouvent refuge dans le château de Jeanne de Flandres qui leur accorde l’hospitalité. Mayeul se rend à la taverne et s’éprend de Marie, la fille du tenancier, avec qui il passe la nuit, tandis que Landri reste au château pour se recueillir. Alors qu’il prie dans la chapelle, il surprend une conversation entre deux chevaliers qui trament un complot. Le lendemain, pendant le tournoi qui se tient au château, un jeune chevalier prometteur est tué, Governal de Cosme. Au vue de ses nombreuses blessures, Landri ne croit pas à l’accident et demande à Jeanne de Flandres de pouvoir enquêter sur le meurtre. Avec l’aide de Mayeul, ils piègent les coupables en faisant croire que le chevalier de Cosme a miraculeusement survécu. Ces derniers sont arrêtés et reconnaissent le meurtre, motivé par la vengeance et la jalousie. L’affaire résolue, les deux amis quittent le château pour continuer leur recension des armoiries du pays, mais aussi pour retrouver la famille de Mayeul. Sur le chemin du départ, ils croisent Marie qui les accompagne. Arrivés au castel d’Aigremont, Landri apprend du Seigneur du château qu’un voisin se plaît à exhiber des armoiries en tout point semblables aux siennes. Landri et Mayeul décident alors de mener l’enquête...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eric Corbeyran et Nicolas Bègue sont de retour ! Un peu plus d’un an après la sortie du premier tome d’Hérauts, leur série qui s’attache à l’art héraldique dans un moyen-âge mystérieux et violent, ce second tome continue dans sur la droite lignée de ce qui a été fait précédemment. Ainsi, Landri, Mayeul et Marie cheminent toujours sur les routes de France pour enfin s’arrêter au castel d’Aigremont. Cette fois encore, les héros vont devoir résoudre une enquête relative à l’utilisation d’armoiries communes. Mais au-delà de la prospection des hérauts, Corbeyran met en avant une dramatique histoire d’amour entre Mayeul et Marie qui donne au récit une touche singulière. De même, le personnage de Landri est plutôt bien travaillé dans la mesure où le scénariste ne lui confère pas qu’un rôle de maître à penser dans sa relation avec Mayeul. Concernant la partie graphique, le très bon Nicolas Bègue reste sur sa lancée du tome précédent et délivre des dessins très travaillés, avec beaucoup de détails. L’homme respecte le cahier des charges de la BD franco-belge… et force est de constater qu’il le fait bien ! En définitive, ce second tome reste dans le sillon de son prédécesseur, mais dévoile ici et là une narration moins engoncée qu’il n’y parait et un développement des personnages bien trouvé. Ce nouveau récit semble montrer que le tandem Corbeyran / Bègue a trouvé son rythme de croisière.