L'histoire :
La nuit. Au cœur d’une église abandonnée, Landri, un moine défroqué et le jeune Mayeul, son disciple et jeune artiste, ont fait une halte pour dormir un peu avant de reprendre leur chemin. En effet, les deux hommes ont récemment quitté l’ordre des frères prêcheurs de Toulouse pour partir sur les routes. Après avoir côtoyé pendant de longues années d’autres moines dominicains au sein de son abbaye, Landri s’est forgé sa propre opinion sur l’hérésie et sur l’inquisition. C’est ainsi qu’il a décidé de tourner le dos à l’église – mais pas à sa foi – pour aller arpenter le monde et constituer un armorial qui réunit en un seul document l’ensemble des armoires de tous les individus, toutes les familles et toutes les villes qu’il croise sur sa route. Pour ce faire, l’ancien moine a pris sous son aile le jeune Mayeul, un orphelin recueilli par l’ordre des frères prêcheurs, qu’il considère comme son fils. Au fil de leur périple, les deux hommes se sont arrêtés dans un château pour demander d’hospitalité. Le lendemain, alors qu’ils assistent à un tournoi de chevalerie pour reproduire tous les blasons présents à cet évènement, le chevalier Governal de Cosme se retrouve au sol, mortellement blessé. Il semblerait que ce dernier ait été assassiné de sept coups d’épée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelques mois après la sortie de l’épopée viking Le Ravageur, le scénariste Corbeyran et l’illustrateur Nicolas Bègue restent dans les méandres de l’Histoire avec cette nouvelle série, Hérauts. Pour sa troisième collaboration, le duo s’est cette fois penché sur l’art héraldique au travers des aventures de Landri, un moine défroqué et de Mayeul, un jeune peintre, tous deux partis à l’aventure pour constituer un armorial comportant l’ensemble des blasons de leurs temps. Comme de bien entendu, l’aventure sera au rendez-vous avec son lot d’intrigues bien ficelées. Du côté des dessins, Nicolas Bègue a opté pour un trait fin qui n’est pas sans rappeler les classiques franco belges du genre (Thorgal, Alix...) avec beaucoup de détails, notamment au niveau des costumes ou des architectures des châteaux, des églises, etc. Au final, ce premier tome tient toutes ses promesses, grâce à un récit aussi intéressant que fluide et des dessins précis. On sent que Corbeyran et Bègue ont la même façon de travailler (il y a beaucoup de recherches) et de ce fait l’ensemble allie le fond et la forme avec une parfaite cohérence. Qui plus est, l’intrigue est très intéressante.... Il sort bientôt, le tome 2 ?
