L'histoire :
Au temps des pharaons, Kheti est un petit apprenti scribe. Alors qu’il étudie dans l’entrée d’un temple sous la houlette de son maître, ce dernier se plaint de l’assèchement du fleuve. Si la crue du Nil ne revient pas rapidement, c’est un désastre pour la population toute entière… Un chat vient à passer, poursuivi par une petite fille, Mayt. Voulant l’aider, Kheti abandonne ses tablettes et se retrouve entraîné par accident à travers une « fausse porte » peinte sur un mur. A l’époque en effet, les égyptiens représentent souvent en peintures de faux passages dans leurs temples, pour permettre le passage des morts. Kheti et Mayt s’aperçoivent alors qu’ils sont à l’extérieur du temple, mais dans un autre pan de la réalité : le monde des dieux. En cet endroit, les hommes n’existent pas et n’apparaît seulement que ce qui concerne les dieux, tels que les autels, les offrandes ou les fresques. Le dieu Bès – gardien des maisons – qui les accueille, essaie de comprendre comment deux jeunes humains ont pu pénétrer dans ce domaine interdit. Peu à peu, ils découvrent que Sekhmet, une déesse qui a l’apparence d’une lionne, a confisqué les eaux du Nil, croyant les humains coupables du vol de son sceptre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette nouvelle série, Isabelle Dethan, auteur de Sur les terres d’Horus (prix Jeunesse France Télévision 2002), transmet sa passion pour l’Egypte antique aux enfants. Au cours de leurs aventures sur 32 planches, les deux jeunes héros sont confrontés à moult termes courus des égyptophiles, expliqués ici de manière simple et précise à travers un glossaire en fin d’album. Vous y découvrirez donc la société égyptienne sous l’antiquité, mais surtout un sacré peloton de dieux du panthéon égyptien. Les deux enfants se mesurent ainsi aux spécialités divines de Bès, Sekhmet, Rénénoutet, Apophys ou Thot… et partagent une première aventure à la fois didactique et ludique. Le dessin de Mazam (compagnon de la scénariste), est d’une grande lisibilité, à la fois clair, moderne, malicieux et chaudement coloré. Une jolie morale est également de rigueur : au terme de leurs péripéties, les enfants ne comprennent pas pourquoi la gentille déesse de la crue, qui vient de mettre une raclée au dieu du chaos, ne l’achève pas. Et bien c’est parce que « le bien et le mal maintiennent le monde en équilibre » ! CQFD