L'histoire :
A la porte d’une chambre funéraire en préparation, Khéti observe son papa, enlumineur de profession. Ce dernier peint sur les murs des formules en hiéroglyphes, destinées à aider les morts à éviter les pièges de l’au-delà. Cet avantage, seuls les riches ou les puissants peuvent se le procurer : pharaons, rois, prêtres… Aussi Khéti désire t-il plus que tout apprendre à dessiner ces formules lui aussi, afin de les peindre sur le cercueil de son papa quand il mourra ! Arrive alors Mayt, la petite copine de Khéti. Depuis 15 jours, celle-ci pleure sa grand-mère défunte, Nehet l’ancienne, doyenne du village. Son enterrement étant prévue pour le soir, Mayt parvient à convaincre Khéti de reproduire les formules sacrées, pour les glisser sur un papyrus dans le tombeau de sa mémé. Ainsi son accès à l’au-delà en sera-t-il grandement favorisé ! Le soir venu, la procession et la cérémonie pour Nehet se déroule jusqu’à son tombeau, devant lequel on roule une grosse pierre. Khéti et Mayt attendent alors que la nuit tombe, pour essayer de se glisser dans le tombeau. Mais aucun interstice ne leur laisse de passage et la pierre est beaucoup trop lourde… En observant les griffures de leur chat qui a l’air de leur indiquer quelque chose, ils ont alors l’idée de dessiner une porte sacrée sur la pierre et d’utiliser leur talisman magique pour passer de l’autre côté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette troisième aventure de Khéti, le petit égyptien, réitère le concept fantastico-didacticque des deux premiers tomes. A savoir un mélange d’épisodes instructifs sur les mœurs, coutumes et croyances des égyptiens au temps des pharaons, et une aventure ésotérique joyeuse et légère (c’est une série jeunesse !) utilisant ces préceptes. Cette fois, Kéthi et Mayt s’éduquent aux choses de la mort : sarcophages, formules peintes, rites funéraires, rôles des dieux associés. Puis à l’aide de leur talisman magique, ils vont faire un petit tour de l’autre côté de la mort, accompagnant la momie rigolote de Nehet l’ancienne, guidée par Anubis le chien noir. Ils font ainsi un bout de chemin, profitant des formules dessinées par Khéti pour s’affranchir des fameux pièges (trop fastoche avec leur antisèche !). Incontestablement piqué d’égyptologie, le couple d’artistes Mazan/Isabelle Dethan a vraiment trouvé un biais astucieux pour aborder la société à l’époque des pharaons, et pas sur ses aspects les plus aisés. Le dessin humoristique de Mazan est lumineux, gai et rehaussé de couleurs chaudes. Mis à part en couverture, Mémé la momie est plutôt truculente pour un zombie. Notez enfin qu’un glossaire en annexe revient de manière concise et précise sur tous les aspects abordés dans cette troisième aventure… qui trouvera sa conclusion sur un prochain tome 4.