L'histoire :
La belle éplorée : Une fatale et élégante comtesse se promène à Venise en compagnie de son amant sur la place Saint-Marc. Soudain, avec toute cette eau, une envie de pipi l’étreint. Sans scrupule, elle remonte sa jupe et s’accroupit derrière un pilier. Visiblement ému par ce spectacle, l’amant vient lui léchouiller la petite goutte qui perle sur son sexe. Plus tard, dans son hôtel de luxe, elle demande à son amant de lui enfiler des bas sur ses interminables jambes. L’homme s’exécute, mais il a interdiction de léchouiller ! Une petite séance de masturbation plus tard et les voilà tous deux qui se rendent chez leur client, le bedonnant et dépravé M Walk, surnommé « The bondage pin-up king ». Avec force « arguments », la comtesse négocie son tarif à la hausse, concernant la livraison du lendemain. Ce que le libidineux accepte, tout moite. Le matin suivant, ils réceptionnent en effet une caisse contenant… une jeune femme. Celle-ci n’aura d’autre choix que de se soumettre à leurs désirs communs de bondage…
Galaxy Jane : Dans le cosmos, un aéronef approche et contacte le vaisseau de Galaxy Jane, rempli de femmes désirables et nymphomanes. Par radio interposée, le chef de bord explique que son équipage de clones ratés issus de Tau-Ceti 4 est en manque de femmes. Contre un bon prix, les filles acceptent une séance friponne durant 1 heure. Le brief est simple : les clones sont sous-équipés du bas-ventre, mais ils adorent mater et toucher les grosses poitrines. Galaxy Jane voit là une excellente occasion de tester son Plump-kit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois n’est pas coutume, le paragraphe ci-dessus résume les deux dernières historiettes du recueil, qui contient en tout 12 courts récits érotiques. Ces deux-là sont en effet les plus parlants, car « construits » dans le domaine du scénario… Quoiqu’en matière d’érotisme, il faille rarement s’attendre à des intrigues très fouillées. Dans le registre, en général, on farfouille plutôt ailleurs. C’est donc sur le plan narratif que ce recueil trouve immédiatement ses limites. Pour la plupart, les historiettes ici réunies se bornent à montrer de brèves situations suscitant globalement le désir (de la chair) (fraîche), sans trop s’embarrasser de causes préalables. Bref, ne cherchez pas au-delà de la gaudriole gratuite, ou vous seriez déçus. Souvent muettes, les saynètes montrent donc de divines créatures offertes dans diverses postures et circonstances peu équivoques. Avec des araignées géantes, des femmes toutes seules, ou avec d’autres femmes, des invertis entre eux aussi, du cul militaire, un hommage à Betty Page (la plus célèbre pin-up), du bondage et de la domination… Comme il l’a mainte fois prouvé dans les chapitres de Casino, Leone Frolo s’est essayé à tout, toujours avec un sens aigu de la proportion et de la position, doublé d’une griffe réaliste fortement encrée et foncièrement élégante. L’italien Frolo est un des maîtres du genre et rien que pour cette honnête raison, Delcourt s’est fait un devoir de rééditer toute son œuvre. En travaillant sur cette intégrale, l’éditeur a même dégoté une courte histoire de science-fiction érotique qui n’avait plus été publiée depuis les années 80 (Galaxy Jane). Ou quand le 9ème art vous envoie au-delà du 7ème ciel…
