L'histoire :
De Février à juin 2019, Alfred est l'invité d'honneur de la Cité Internationale de la Bande Dessinée d'Angoulême. L'occasion pour lui de réaliser une série de dessins. Portraits de réalisateurs italiens, série d'images inspirées par le thème des parcs et jardins, dessins réalisés en dialogue avec certaines des œuvres d'art extra-européen du musée d'Angoulême, sélection de pages tirées des dizaines de carnets qu'Alfred noircit se succèdent, année après année. Ses dessins d'observation et d'imagination, recherches graphiques, découpages, portraits, choses vues en voyage, sont le témoin de rencontres fortuites ou provoquées. Des sujets de prédilection comme des thèmes récurrents s'invitent : surgissement de formes végétales, combats de boxe, célébration du féminin, architectures, animaux de la famille des canidés ou des bêtes à cornes. Un bel ouvrage que l'on peut qualifier de catalogue d'expo dédié à tous ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller voir l'exposition la Belle saison d'Alfred.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la lignée d'Italiques paru en 2014 et qui a fait l'objet d'une exposition à Bordeaux au sein de l'Église St Rémi de Bordeaux, Alfred réunit des dessins dans ce joli recueil intitulé la Belle Saison, une manifestation proposée par la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l'Image d'Angoulême. Cette carte blanche est donnée à l'auteur dans le cadre d'une programmation artistique dense. Expositions et performances inédites (les fameux concerts dessinés), workshops (ateliers) sont au menu. Prix Essentiel et Prix du public en 2007 puis Fauve d'or 2014, Alfred montre toute l'étendue de son imagination. Son trait est toujours aussi subtil et élégant dans sa forme. La légèreté de ses lignes porte littéralement à la découverte de son monde onirique. Ses textes d'une poésie certaine offrent un moment d'évasion. Depuis Come Prima, Alfred va au bout de son art, puisant dans ses racines italiennes (Les Cinque Terre en Ligurie) et dans ses voyages l'inspiration pour s'affranchir des codes. Les paysages, les gens, l'amour (...la vie ! finalement) sont devenus ses muses. « J’ai toujours essayé de grandir en même temps que mon dessin. Afin qu’à travers les rencontres, les voyages, les expériences ou encore les erreurs de la vie, on se fige le moins possible. Prendre des chemins de traverse, au risque de me perdre pendant un temps, est l’un des moteurs de mon travail. Autodidacte longtemps complexé de l’être, c’est par ces champs d’exploration que, depuis des années, je nourris et fais évoluer ma pratique. Invitation à explorer, à rencontrer, à défricher ou même à découvrir des envies qui, pour certaines, attendaient depuis des années la bonne occasion pour remonter à la surface… Bref, une invitation pour continuer à grandir. » Du Alfred dans le texte et dans les images !