L'histoire de la série :
Des commandos terroristes auto-baptisés la « Loi des douze tables » multiplient les massacres parmi les adeptes de messes noires, au beau milieu de leurs cérémonies sataniques. Des snuff movies de ces tueries sont régulièrement envoyées au « Cénacle », un cercle réunissant tous les professionnels de l’occulte en Angleterre. A chaque fois, Asphodèle, sorcière des temps modernes, est identifiée. Condamnée à mort par le Cénacle, elle tente de prouver son innocence avec l’aide de quelques amis…
L'histoire :
Asphodèle a été enlevée par Bowman, un scientifique cruel et mégalomane qui l’avait déjà persécutée et torturée durant son enfance pour percer le secret de ses dons paranormaux. Retenue prisonnière dans une résidence de luxe, elle se souvient de la lutte qui l’avait opposée dans la dimension astrale de notre réalité, à Satan en personne, alors qu’elle n’était qu’une fillette. Sa mère s’était alors interposée et sacrifiée, en lui léguant un masque primitif, unique rempart à la domination de Satan. C’est aujourd’hui cet objet que Bowman cherche à récupérer. Et c’est dans cette optique qu’il a mis en scène le groupe terroriste « Loi des douze tables ». En rendant Asphodèle impopulaire, il s’est prémunit des interventions de tiers et il s’est donné le champ libre pour ses expériences. Pendant ce temps, Andrews et Lenny cherchent à localiser Asphodèle pour lui venir en aide. Après avoir kidnappé Franklin, le doyen du Cénacle, Andrew essaie de le faire parler en créant notamment une hallucination angoissante. Terrorisé par la vision d’innombrables araignées, Franklin meurt d’effroi avant d’avoir pu parler…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eric Corbeyran et Djilali Defali (surtout lui !) poursuivent leur challenge : faire paraître leur feuilleton fantastique de 12 récits de 32 planches, en 12 mois successifs pour coller au temps réel. Soit en recueil de deux par deux, un album de 64 planches tous les 2 mois. Logiquement, ce 4e tome réunit les épisodes 7 et 8, sensés se dérouler en juillet et août 2006. Au scénario, Corbeyran rythme les rebondissements avec professionnalisme, sans se torturer les méninges quand à leur vraisemblances. Tout d’abord, pour éviter d’encombrer la trame du récit, le scénariste démasque les ennemis de la sorcière et remet ainsi les compteurs à zéro. Exit Sybil, exit Franklin (qui meurt de peur !), désormais le grand méchant, c’est Bowman. Et tant pis s’il faut questionner Sybil pour faire avancer le schmilblick : le paranormal permet d’« éponger » ce type de faiblesse. Bref, plus les épisodes s’enchaînent et plus le récit fantastique vire à la série Z. Ici, le grandguignolesque culmine au moment du combat contre un Satan super musclé, bizarrement sans corne, mais torse nu et en tenue d’Aikido… Reste la performance de Defali qui terminera sans doute l’année avec une tendinite au poignet. Sur ce plan, le travail est énorme et le talent ne manque pas. On sent néanmoins que le temps lui a cruellement manqué pour retoucher quelques perspective ou gommer quelques encrages bien appuyés. A noter également, le changement de coloriste : les frères Péru (Pérubros) laissent leur place à Hédon. Ce dernier accentue les jeux d’ombres et de lumières, notamment sur les visages, ce qui, ajouté aux encrages appuyés de Defali force un peu trop les contrastes. A suivre dans 2 mois…