L'histoire de la série :
Des commandos terroristes auto-baptisés la « Loi des douze tables » multiplient les massacres parmi les adeptes de messes noires, au beau milieu de leurs cérémonies sataniques. Des snuff movies de ces tueries sont régulièrement envoyées au « Cénacle », un cercle réunissant tous les professionnels de l’occulte en Angleterre. A chaque fois, Asphodèle, sorcière des temps modernes, est identifiée. Condamnée à mort par le Cénacle, elle tente de prouver son innocence avec l’aide de quelques amis…
L'histoire :
Asphodèle passe pour être la sorcière la plus douée du siècle, au regard de la communauté des professionnels de l’occulte. Mais le Cénacle, une institution corporatiste dont elle refuse de faire partie, reçoit depuis quelques semaines des cassettes vidéos stupéfiantes : on y voit, en pleines messes noires, l’intrusion d’un groupe commando meurtrier appelé la « loi des 12 tables » qui massacrent les participants. Or à chaque reprise, Asphodèle est identifiée sur les bandes vidéos ! Elle est arrêtée et condamnée à mort à la majorité par les membres du Cénacle. Elle parvient néanmoins à s’enfuir grâce à l’intervention de ses amis Lenny et Neil. Il s’agit à présent de réussir à prouver que ces snuff-movies sont le résultat d’un montage vidéo très professionnel. Mais auparavant, Andrew doit se remettre de la blessure que lui a faite Sybil, une sorcière rivale d’Asphodèle, en lui tirant une balle dans la tête. Asphodèle profite de ce moment d’accalmie pour se réconforter dans les bras de Lenny. Elle lui raconte alors un épisode douloureux de son enfance, dans un centre d’expérimentions scientifiques, après que ses incroyables dispositions paranormales ait été découvertes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a des auteurs qui mettent 5 ou 10 ans pour publier une BD… Et puis il y a Djilali Defalli, qui lui dessine une histoire de 32 planches par mois (alors que si vous comptez bien, il n’y a même pas 32 jours dans un mois) avec un niveau de détails et d’encrages hallucinant ! Evidemment, avec ce rythme, pas question de perdre du temps à faire et refaire une case. Aussi, certaines perspectives ou proportions demeurent douteuses. Eric Corbeyran rivalise lui aussi en matière de surproduction « phylactérienne », mais lui, est scénariste (plus de 40 séries à son actif !). On se permettra donc d’avoir la dent plus dure (même si on l’aime bien). Le projet de la Loi des 12 Tables est ambitieux et relève du challenge : 1 épisode par mois durant 1 an, formant au final un thriller ésotérique en temps réel. Or maintenir un même niveau de tension, tout du long et sans lourdeurs, semble une gageure impossible à tenir. Par exemple, le scénariste crée un surplus de fausses-pistes, digne des thrillers de série Z (en fait, le gentil qu’on a cru méchant, puis gentil, était un vrai méchant…). Le meilleur passage de ce nouveau « bimestre » (mai et juin), tient dans la découverte de l’enfance d’Asphodèle, cobaye d’expériences scientifiques. Car le reste du temps, que de bavardages, de pourquoi, de comment ! Etant donné que dans ces deux épisodes, les personnages passent le plus clair de leur temps à s’expliquer ou à changer de camp, Defali finit même par ne plus savoir que faire de leurs mains, quelle posture leur faire adopter…