L'histoire :
C’est le Grand-Duc August IV qui a succédé au sinistre prince Ernest II. August IV se souvient de la Borée et de ses habitants. Il y avait un petit homme couleur d’écorce avec des flèches. Son père l’avait emmené à Ragen, à la frontière. Un jour, August IV y avait envoyé un escadron pour en percer tous les mystères. Ce fût un échec. Le général Von Kalb en était revenu avec 37 morts. Mais, l’officier Henrick de Pikkendorf, le fils d’Oktavius, vit le petit homme et récupéra sa flèche. Il est alors convoqué par le prince August IV. Le prince croit qu’un homme de Borée est venu la lancer. Le prince propose à Henrick de monter une nouvelle expédition. Henrick a son idée. Il veut diriger une expédition discrète, non militaire, faite d’hommes de la région, sans famille. Lui-même est marié mais son mariage est un échec. Il oblige sa femme à lui faire un héritier puis à s’en aller. Le prince accepte mais avoue qu’il n’a plus longtemps à vivre. Il demande qu’Henrick lui fasse des comptes-rendus. Mais, Henrick a déjà la tête ailleurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est la seconde adaptation du roman de Jean Raspail intitulé exactement et longuement Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée. Jacques Terpant s’en tire ici avec les honneurs. Le premier volume voyait Oktavius de Pikkendorf découvrir Ragen aux confins du royaume. C’est lui qui voit le premier le guerrier à la flèche. Cet opus raconte l’histoire de son fils Henrick. Aventure, besoin d’explorer, défis et mystères s’invitent pour une intrigue emplie d’humanité. Une intrigue qui évoque le sens du rêve, la quête initiatique. Car Hendrick a son idée pour découvrir ce qui se cache au-delà de la réalité. Et cette idée va entraîner une poignée d’hommes à vivre l’enfer. Le lecteur vit avec effroi le parcours de ces hommes hors du commun. Le dénouement nous laisse un peu sur notre faim… Jacques Terpant parvient à traduire le roman avec la minutie des documentaires actuels. Graphiquement, les personnages et les décors sont saisissants de réalité. Son style réaliste retraduit fidèlement les différentes étapes du livre, le servant à merveille. Chaque case est comme un petit tableau qui ressemble aux miniatures du Moyen-Age. Quant aux couleurs, elles irradient chaque planche. Prévue au départ pour faire quatre tomes, l’histoire devrait finalement se réduire à une trilogie. Alors, le verra-t-on un jour de près ce petit homme ? On le saura en 2014 ou… en lisant le roman Sept Cavaliers !