L'histoire :
Moudj, courageux guerrier, est accompagné de Flee et de sœurs jumelles, compagnes de charme. Tous quatre sont rescapés de l’Amojar, un bordel de luxe caché en plein désert. Toujours poursuivis par les redoutables sorciers de Tichit, ils fuient à la recherche de l’ambre, resté dans l’Amojar. En possession de la tiare des barbares de Deires, Moustic, leur ancien compagnon de fuite, est devenu plus ou moins volontairement le messie de ce peuple. Tandis qu’il fanfaronne sur son trône, il est contacté par le plus féroce des sorciers. Ce dernier souhaite apprivoiser un aigle géant captif pour localiser plus facilement les fuyards. De leur côté, nos héros sont de retour dans le désert d’Akaba à la recherche d’une porte pour l’Amojar. La providence met alors sur leur route un nomade et ses deux enfants attaqués par une meute de lykaons. Après l’avoir débarrassé des charognards, ils réalisent que la destination secrète de ce dernier n’est autre que l’Amojar…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Etienne le Roux et Dieter, déjà associés sur Amenophis IV, poursuivent leur road-movie heroïc-fantastique. Les deux premiers épisodes, scénarisés par Frédéric Contremarche étaient très prometteurs. Les sorciers de Tichit, invulnérables et barbares étaient véritablement angoissants. Mais l’arrivée de Dieter en co-scénariste a rendu le tout plus consensuel et insipide. Régulièrement un sorcier meurt par album. Dialogues et psychologie des personnages ont perdu de leur superbe. Si le dessin d’Etienne Le Roux reste constant depuis qu’il sa reprise de la série au deuxième tome, la colorisation de ce quatrième épisode engloutit le tout dans un ton monochrome ocre et terne. Heureusement, comme à chaque épisode, les auteurs consacrent 5 planches à l’illustration d’une légende, destinées à changer le rythme de cette invariable fuite en avant. Superbement dessinées par Guillaume Sorel, elles permettent de mieux cerner les origines de ce lieu mystérieux, centre de la quête où sont concentrées les plus belles femmes de la création (si c’est pas du fantasme, ça !).