L'histoire :
Après une poursuite sans fin à travers le désert, nos héros ne sont plus que quatre. Toujours talonnés par les redoutables sorciers de Tichit, qui ne sont plus que quatre également, ils ont été conduits par Azeb le nomade, jusqu’aux portes de l’Amojar, ce palais des plaisirs charnels caché sous le désert. Sérieusement blessé, Moudj est soigné par la charmante Flee, tandis que les sœurs jumelles Senga et Emba complotent toujours en secret. Elles révèlent que finalement, la pierre d’ambre dérobée aux sorciers, ne se trouve pas dans l’Amojar. Flee est en rage contre elles. Toutes ces péripéties, tous ces morts n’auraient donc servis à rien ? La fatalité est bien pire : la nuit suivante, un terrible incendie ravage à jamais l’Amojar. Parmi les survivants qui entament alors la traversée du désert, les sorciers trouvent sans mal Moudj et Flee, mais nulle trace des jumelles. Le plus tempéré d’entre eux, Pénon, décide de prendre en main l’organisation des rescapés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les sorciers de Tichit, dont on disait les pouvoirs venus d’outre-tombe, et qui imposaient jusqu’alors un effroyable respect, ne sont finalement pas si terribles que ça. Non seulement ils sont d’une morne mortalité, puisqu’ils tombent les uns après les autres, mais en plus, ils se mettent à faire du paternalisme et veulent aider une civilisation décadente à se restructurer. Ça n’est pas cohérent. Le rôle de Moudj, qui focalisait à lui seul la droiture et le courage (le héros, quoi), est totalement ignoré avant de renaître, après un moment de flottement, pour le sursaut final… Il était grand temps que la série s’arrête. Le scénario de Dieter conclue ce cinquième tome bourré d’incohérences avec un happy-end gentillet et hyper conventionnel. C’est tellement dommage ! Même Etienne Le Roux dessine un ton en dessous de son talent réel. Il pâtit en plus d’une colorisation informatique sans relief qui ne valorise guère son trait. Seules les planches de la légende s’intercalant comme à l’accoutumé dans le récit, ressortent sur un mode graphique différent. Cette fois-ci, elles sont dessinées par Etienne Le Roux lui-même, qui parvient à trouver un compromis final entre ce style pictural et le « flux » de sa trame générale.