L'histoire :
En résolvant « l’affaire Freddy » à Paris, Franck Vandenbroecke ne pensait pas qu’apparaitraient chez lui des vertiges et des absences, de façon répétée. Peu après, il est muté à Tahiti. Malgré des tensions nombreuses avec sa femme Arleen, celle-ci l’accompagne, avec leur fils. Le climat et le rythme de travail ont beau être moins élevés, Franck ne se fait pas à son nouveau microcosme et le traumatisme de l’affaire Freddy est toujours présent. Un jour, an arrivant à son bureau, une femme l’attend. Il ne la reconnaît pas immédiatement, mais elle se présente à lui, Kathrine Van Helson, la femme agressée par Freddy. Elle est venue le voir, afin d’en apprendre plus sur l’affaire, car elle souhaiterait retirer un livre de cette douloureuse expérience. Courtois dans un premier temps, Franck refuse de collaborer. Kathryn repart donc… mais arrivée devant sa voiture, un homme arrive dans son dos et la menace. Il lui demande de l’emmener à un endroit bien précis. Suivant ces indications, ils arrivent près d’une grotte où se trouvent des ossements d’animaux. Ceux-ci sont l’œuvre de Franck…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome du Syndrome de Hyde nous avait laissé avec un arrière-goût d’inachevé dans la bouche. Inachevé car le récit ne faisait essentiellement qu’enchainer des hommages plus ou moins déguisés aux mythes horrifiques. Tant et si bien, qu’à défaut de rebondissements étonnants et palpitants, nous avions du nous consoler avec les dessins de Djillali Defali, beaucoup plus aboutis. En changeant de cadre – on passe de Paris à Tahiti – le décorum change considérablement. Cela suffira-t-il à nous faire trépider, à déclencher des sueurs froides coulant le long de notre dos ? Pas sûr, une fois de plus… La lecture de ce tome confirme rapidement nos inquiétudes : Le Syndrome de Hyde ne dépassera pas son statut de série aux influences mal digérées. Les rebondissements se pressentent trop facilement, les personnages sont peu travaillés… La palme revenant à Arleen, la femme de Franck qui, hormis dormir depuis un tome et demi, n’a strictement rien fait. Et lorsqu’elle se réveille (spoiler)… Avec un tel casting de personnages, on aurait pu espérer plus percutant. Les auteurs apprécient visiblement ce genre de récit, mais n’est pas Callède qui veut ! Heureusement, malgré une ambiance moins sombre du fait d’une colorisation logiquement plus vive (on est à Tahiti), Defali s’en sort très bien. Au lieu d’un pygmalion du genre, Le syndrome de Hyde reste au final une série B manquant d’ambitions. Peut être que la suite…