L'histoire :
Le piège tendu à l'inspecteur Frank Vandenbroecke, par la journaliste Kathrine Von Helson et par Winston, ce chasseur sans scrupule qui voulait le trophée de sa vie, a mal tourné. Au lieu d'emprisonner le monstre qui se trouve en Frank, en paralysant ses fonctions motrices grâce à un puissant cryogénique, ce dernier a été abattu, libérant le substrat maléfique qui est allé se réfugier dans son fils Yann... ou sa femme Arleen. Aucun des deux n'a encore montré les signes pathologiques de cette terrible malédiction. Ils sont donc gardés tous les deux prisonnier à l'intérieur d'une somptueuse propriété, où rien ne manque. Alors que Yann vit dans la terreur que sa mère se transforme aussi en loup-garou devant ses yeux, Arleen subit l'incertitude de se métamorphoser et faire du mal à son fils. La vie en captivité se fait de plus en plus pesante et l'attente de plus en plus angoissante. Kathrine Von Helson finit par se révolter du comportement de Winston qui considère Yann et Arleen comme des proies de choix. Elle décide de les aider à s'échapper. Malheureusement, c'est lors de cette tentative que la première métamorphose de Yann survient soudainement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dernier tome de ce triptyque sera malheureusement un peu à l'image de ses prédécesseurs. Le scénario mis au point pour ce final par Eric Corbeyran et Richard Guérineau est pourtant diablement plus efficace. Plus fluide dans les enchainements, plus haletant, avec un suspens assez maîtrisé : le rythme est bon et encourage le lecteur à dévorer les pages. Contrairement au 1er tome de la série, on arrive donc sans mal et plutôt satisfait à la fin de cette histoire. Malgré cette dernière ligne droite plus réussie, la trame reste peu original et les ficelles usées comme des lacets de chaussure, au point qu'on devine les nœuds qui en relient les bouts. Evidemment, on est tout de même content de connaître le fin mot de l'histoire et d'admirer l'habile intervention de Robert Louis Stevenson dans la trame historique de ce récit. Bien soutenue par le dessin aux encrages sombres de Djillali Defali, cette série B reste de qualité et mérite tout de même de s'y attarder un peu.