L'histoire :
Les choses se compliquent au village ! Récemment installée dans un village paumé de la campagne toulousaine, Myriam, une bourgeoise frivole, se retrouve au fond d’une marre après une malencontreuse sortie de route. Pour le meilleur et pour le pire, le vieux Ferrand, patriarche rural et libidineux, passe par là et tire son 4x4 de l’eau. Excité par cette belle femme trempée et par la vue de ses vêtements collés à la peau, le vieux devient complètement fou. Persuadé que Jacques, son fils cadet, veux se l’envoyer, il n’a pas hésité pas à supprimer ce dernier. Voilà qu’en cachette, il noie à présent son second fils, Paul ! Pendant ce temps, la belle s’est laissée séduire par Philippe, un pseudo chercheur fraîchement débarqué de la ville. Mais le bellâtre est en fait à la solde d’un lobby pétrolier. Sa réelle ambition est de faire pression sur Basil, le « mec » officiel de Myriam, qui tente à ce moment même de résoudre un mouvement social sur une plate-forme pétrolière au large du Vénézuela. Au village, le fils aîné et maire du village, à la recherche de son frère, lance les forces de police dans la bataille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au cours de deux premiers tomes fort prometteurs, Christophe Gibelin mettait en place des intrigues croisées entremêlant thriller rural, espionnage international, chronique sociale et romance à deux balles (bref, que des rimes en al). Autant dire que la clé de voûte de ce polar était bigrement attendue ! Mais au terme de ce récit, leur patience ne sera pas franchement récompensée… Dans une ambiance apathique, bizarre et sans rythme, l’histoire se termine et nous laisse sur notre faim ! Finalement, les apparences ne sont pas trompeuses et le dénouement tombe à plat, laissant de côté de nombreuses zones d’ombre. Par exemple, le mécanisme des courriers anonymes entrecroisés qui faisaient tout le sel du deuxième épisode, est totalement occulté… Pourquoi et comment le vieux a-t-il tué son second fils ? Pourquoi a-t-il attendu le crépuscule de sa vie pour péter définitivement les plombs ? Sans transition, on est donc très loin de la qualité des Ailes de Plombs, autre trilogie signée Gibelin, dans la même collection. Le dessin de Gilles Aris conserve toutefois l’expression graphique des débuts, à base d’encrages épais et très stylisés. On en attendait bien plus de cette conclusion !