L'histoire :
Le cadet des Ferrand est mort écrasé par une remorque de tracteur, dans le hangar familial. Les deux aînés nourrissent des soupçons à l'égard de leur père, vieux libidineux. Il fomentent même avec la mère un curieux « projet » dans son dos. Il faut dire que le vieux Ferrand n'a pas la conscience tranquille et que les lettres anonymes qu'il reçoit régulièrement ne sont pas faites pour le soulager... Non loin de là, au cœur du village, Myriam, petite bourgeoise au foyer, a bien du mal à gérer l'éducation de sa fille. Et tandis qu’elle se fait draguer et espionner par un pseudo botaniste, elle aussi reçoit régulièrement un courrier étrangement surveillé. Dans ce petit village du sud-ouest, la tournée du facteur prend une allure bien insolite !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Car compliquée, l'histoire du « vieux Ferrand » le devient encore un peu plus dans ce deuxième tome. Les trames se croisent, s'entremêlent et le lecteur bascule vite du bon vieux polar rural, à une affaire d'espionnage industriel international. Des lettres anonymes, la libido débordante du vieux Ferrand, l'assassinat de Jacques, la nécessité pour Philippe de placer des micros chez Bazil, les grèves et sabotages que ce dernier doit gérer au Venezuela et les rapports difficiles entre Myriam et sa fille... Compliqué donc, mais pas forcément embrouillé. Gibelin prend plaisir à nous distiller un scénario un peu tordu. On ne sait pas qui tire les ficelles des multiples intrigues. Pas la peine d'insister, on n'en saura pas plus avant le troisième et dernier tome. Sur le plan graphique, Aris, jeune auteur passionné depuis toujours de... BD, nous livre un dessin simple et moderne, régulier et maîtrisé, alors qu'il s'agit de sa première série. Un nom à suivre.