L'histoire :
Jim et Huckleberry se sont retrouvés, alors qu’ils sont tous les deux des fugitifs. Huckleberry fuit la violence de son père, tandis que Jim s’est échappé car il avait entendu que sa maîtresse Miss Watson voulait le vendre à un marchand d’esclaves, Marker. Jim est affamé car il n’a rien pour chasser. De fait, il ne se nourrit que d’herbes et de fruits. Jim et Huck se font des confidences et se racontent leurs mésaventures : Jim explique comment il s’est échappé et comment il vit dans la peur d’être repris par les chiens ou d’être pendu par les hommes. Huckleberry explique à Jim le pacte qu’il a passé avec Tom Sawyer. Pour fuir leurs poursuivants, les deux amis décident de construire un radeau et partent à l’aventure. Ils croisent une maison immergée dans l’eau. A l’intérieur, ils y trouvent un cadavre avec une balle dans le dos. Les aventuriers quittent vite cet endroit sordide. Ils arrivent enfin sur la terre ferme, mais sont attaqués par un serpent. Jim est mordu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le deuxième volume de l’adaptation de l’œuvre de Mark Twain se divise en deux parties : les retrouvailles entre Huck et Jim, suivi de leur périple en mer. La première partie est superbe d’humanisme et de profondeur. Les deux personnages lient une solide amitié par leur destin commun : l’un souffre de son enfance difficile, l’autre de sa couleur de peau. A travers des dialogues fins et pleins de subtilité, Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé peignent à merveille les caractères de ces deux personnages hauts en couleurs. A travers quelques petits défauts (le côté superstitieux de Jim ou le côté espiègle de Huck), on reconnaît la plume de Mark Twain qui n’a pas son pareil pour incarner ses personnages. Le début est vraiment touchant d’authenticité et de beauté grâce à cette amitié presque improbable entre un esclave noir et un orphelin blanc. Le reste est beaucoup plus classique et l’histoire s’emballe. On assiste à un véritable récit d’aventures où les deux personnages prennent le large sur un petit radeau de fortune, avec rien ou presque. Par son côté intrépide, Huckleberry rappelle son ami Tom Sawyer, lui aussi rêvant de partir en mer. Le périple des deux amis est parsemé d’embûches, de rencontres, d’émotions et de surprises. Là encore, on sent la plume de Mark Twain derrière celle des scénaristes et l’adaptation est donc très fidèle. Le dessin de Séverine Lefèbvre accompagne à merveille cette histoire d’aventures qui nous rappelle notre enfance. Avec des couleurs douces et modernes pour compléter, le récit de Mark Twain prend véritablement vie. Une belle façon de (re)découvrir un texte classique...