L'histoire :
Avec son meilleur pote Tom Sawyer, Huckleberry Finn a survécu à un tumultueux périple au fond d’une mine, alors qu’ils étaient tous deux menacés par le terrible Joe l’indien. Au terme de cette aventure, l’adolescent a été adopté par la veuve Douglas qui, en bonne chrétienne, s’est mis en tête de le civiliser et de l’éduquer. Elle a été rejointe dans son entreprise par sa sœur, Miss Watson, encore plus autoritaire… Heureusement, la nuit, Huck se fait la belle et rejoint ses potes. Dans leur repère secret, une grotte, ils signent un pacte en créant une bande de voleurs. Désormais ils « rançonneront » tout le monde ou ce sera la mort… même s’ils ne savent pas vraiment ce que cela signifient. Evidemment, leurs exactions de bandits de grands chemins se limitent à des guet-apens de boules de neige. Or, petit à petit, l’éducation prodiguée finit par porter ses fruits. Huck se rend compte qu’il se nourrit intellectuellement de ce qu’il apprend et il tire profit de ce savoir. Hélas, c’est le moment que choisit son père, un indécrottable ivrogne, pour revenir dans sa vie. Il s’installe chez lui et n’a de cesse de le brimer, de le violenter et de boire, encore et toujours plus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Aux 3 tomes des Aventures de Tom Sawyer en BD, succèdent logiquement celles de Hucklberry Finn, du même écrivain américain Mark Twain et par la même équipe d’auteurs en charge de l’adaptation. Si les aventures du premier ont gagné en notoriété en France grâce à un dessin animée dans les années 80, celles de son camarade de vagabondage sont bien plus populaires aux USA. Le roman original a même été classé 5ème meilleur livre de tous les temps par le magazine Times ! Cela tient sans doute autant à sa morale – l’éducation est la clé de la réussite – qu’à son idéologie – sans se départir d’une idée de liberté. Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé se sont donc de nouveau chargés de l’adaptation scénaristique ; Séverine Lefebvre a été en charge du dessin et des couleurs, dans un style moderne et spontané, légèrement mâtiné de manga (les yeux). Le ton du récit se place néanmoins, et comme à chaque fois, dans le strict respect de l’œuvre originale. Cet égard est à mettre au crédit des auteurs, quand bien même le manque de spectaculaire, allié à une bien maigre mise en place commerciale, peineront à faire exister cette nouveauté dans le flot des sorties automnales…
