L'histoire :
Quand arrive le jour fatidique du dernier jour de travail dans une entreprise, on se demande bien sûr ce que nos chers collègues vont bien pouvoir nous offrir… Généralement, la déception est au rendez-vous, surtout quand on travaille dans une usine de cannes à pêche et que le patron offre la meilleure des cannes, en vous encourageant à montrer ses futures prises de poissons. Mais la retraite, c’est bien. On retrouve sa femme adorée 24 heures sur 24, on a la garde des petits enfants pour les vacances… Juste, à la longue, les deux situations deviennent d’une pesanteur extrême. Heureusement que les potes eux aussi à la retraite sont là. Rien ne vaut une après midi de pêche sans stress, juste le rappel de souvenirs de jeunesse et des conquêtes féminines de l’époque ! D’ailleurs, parfois il vaut mieux ne pas trop gratter dans ses souvenirs lointains, au risque d’une grande déception. Enfin, la retraite, c’est aussi le sport avec les collègues. Car il reste de l’énergie et on a tout le temps pour la pratique. Par exemple, une bonne partie de pétanque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la grande lignée des séries humoristiques empruntant la thématique des innombrables jobs, les éditions Delcourt s’attaquent aujourd’hui à l’après-vie professionnelle : la retraite et ses plaisirs. Scénarisé et mis en images par Philippe Larbier (qui n’en n’est pas à son premier forfait : il est déjà l’auteur des Blagues belges), le concept est classico-classique. Le schéma est celui d’histoires humoristiques courtes, avec des chutes rapides et compréhensibles du plus large public possible (donc très premier degré). L’originalité n’est donc pas vraiment au rendez-vous, les ressorts comiques ayant été déjà moult fois utilisés. On assiste donc à une suite de gags sans véritable logique, qui nous décrivent tous les aléas de la retraite, avec 3 ou 4 personnages récurrents, eux aussi décidément très stéréotypés. Les gros consommateurs de 9e art auront passé leur chemin… quant aux moyens consommateurs, ils seront vite blasés devant ces planches, surtout s’ils ont déjà peu ou prou picoré des albums humoristiques dans le registre. Espérons d’ailleurs que le genre finisse par s’épuiser, à force de parodier toute les situations communes de la vie, en utilisant les mêmes recettes. Finalement, cela reste le prototype de l’album à offrir… pour un départ en retraite.
