L'histoire :
La voie est libre. Ce jour, il y a du changement en gare de l’Ouest. Le nouveau chef de gare, Mr Magdala (et sa petite famille), arrive voie n°2. C’est Léon, conducteur de train, qui est venu l’accueillir en compagnie de Mme Ladure, employée au guichet. Visiblement, l’ambiance est détendue. Un comité d’accueil semble avoir été installé en sus de Léon et Mme Ladure. La fête bat son plein ! Mais peut-être pas celle attendue…
Archives secrètes. Mr Magdala prend possession des locaux. Son bureau surplombe le quai transversal de la gare : un vrai bonheur pour tout chef d’escale qui se respecte ! Une vue idéale donc et des rangements, un placard bourré de documents passionnants ! A moins qu’il ne s’agisse d’autres « préavis » plus embêtants…
La dure du rail. Mr Magdala fait son tour de gare. Tout est calme. Quand des cris surviennent ! Qui agresse-t-on ? Où ? Mr Magdala en panique court en tous sens. Puis Léon, le conducteur de train, l’interpelle. Ces cris, c’est en raison des soucis auditifs de Mme Ladure. On lui a installé un mégaphone au guichet…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà auteur des Blagues corses et suisses, Laurent Panetier récidive cet été autour du rail. La thématique est porteuse car il est prouvé que, tout autant les Français ont des soucis avec les employés du rail, tout autant ils adorent le train ! Au pays du TGV et de la grande vitesse, il est vrai que la voie ferrée est prisée. Et si l’on en croit les derniers chiffres et la lame de fond écologique grandissante, cela n’est pas prêt de s’arrêter ! Sur 36 planches – en compagnie du Florentin Fabio Lai au dessin (Guides junior chez Vents d’Ouest) qui fait le boulot – Panetier revient sur les différents travers fantasmés de la population cheminote (alcool, zèle, propension « forte » à se mettre en grève, etc.) : des travers qui prête naturellement à sourire. Si le décor imaginé s’inspire du contexte de la gare Montparnasse, l’auteur prend ses libertés avec la réalité. Notre héros, chef de gare omniprésent et omnipotent, s’occupe des plantes comme de l’animation musicale à bord, mais on ne le voit guère superviser les retards ! Une blague à venir peut-être… Ces Farces motrices commencent en tout cas sur un mode tempo, sans grande imagination ni génie. Trop générales ? Manque d’expertise ? Autre ? L’ensemble ne décolle pas. Pré-publié dans la presse spécialisée, l’album ressemble au final à un énième recueil humoristique. Vendeur sans doute, mais peu convaincant. Dispensable. A suivre, sait-on jamais…
