L'histoire :
Lord écossais, Edward Glenavan a fait construire le Duncan, un bateau de croisière, afin de combler le goût de sa femme pour les voyages. Durant une escapade en haute mer, un requin marteau est pêché. Comme il est de coutume, le ventre du terrible prédateur est ouvert, afin d’en vérifier l'estomac. A l'intérieur se trouve un objet pour le moins anodin : une bouteille contenant un message ! Réunis dans la dunette, Edward et ses proches découvrent en fait trois feuillets rédigés en trois langues distinctes, et dont certains mots sont effacés. En rapprochant les lambeaux, ils arrivent à comprendre l’appel à l'aide du Capitaine Grant ! Celui-ci serait prisonnier en Patagonie… Décidant de partir à son secours, Edward se rend à l'amirauté afin de leur faire part de cette nouvelle. Mais les hautes instances refusent leur intervention, prétextant le document illisible et toute entreprise de sauvetage périlleuse. Le grand Lord refuse d’abdiquer et part sur les traces du capitaine Grant pour le sauver. Surtout qu'à présent, il a fait la connaissance des enfants du disparu et il compte bien les emmener avec lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Ex libris de Jean-David Morvan s'enrichit d'une nouvelle adaptation particulièrement réussie ! L’œuvre de Jules Verne a certes déjà eu les honneurs d’être adaptée, avec Le tour du monde en 80 jours. C'est à présent aux Enfants du capitaine Grant de bénéficier d’une relecture savamment illustrée. Publié en 1868, le roman original se compose de trois volets et le tome ici présent se cale logiquement sur le premier volume. Nous y suivons un Lord écossais, Edward Glenavan, qui part à la recherche du capitaine Grant, prisonnier en Patagonie, suite à la découverte d'un classique SOS jeté à la mer. Précurseur en matière d’aventures, le récit est propice aux décors variés et enchanteurs, dépaysement est garanti ! La lecture se révèle passionnante grâce à un humour très présent et des rebondissements permanents. Mais ce qui transperce véritablement cette mise en bouche, c’est le dessin d'Alexis Nesme. En un mot : impressionnant ! La recette zoomorphique rappelle diversement les Blacksad ou l'adaptation en dessin animée du Tour du monde en 80 jours où Phileas Fogg était un lion, à l’instar d’Edward Glenavan. A l'intérieur de chaque case, le trait est soigné et pointilleux à l’extrême, et l'exploit du dessinateur est de n'en avoir bradé aucune ! Un premier tome absolument indispensable, une aventure trépidante et une véritable claque visuelle : les arguments sont là, qu'attendez-vous pour embarquer à bord du Duncan et partir en mer ?