L'histoire :
Dans les montagnes de l’Hymlya, sur Terra Mater, le jeune Shari Rampouline poursuit sa formation en compagnie du fou des montagnes. Patiemment, il apprend à parler aux pierres avec son âme. Il parvient maintenant à la faire voler. A la recherche de la belle Aphykit, le dérémat a malheureusement transféré Tixu au milieu de l’océan des fées d’Albar de la planète Selp Dick. Luttant pour sa survie, ses forces finissent pourtant par l’abandonner. Il perd alors connaissance et sombre dans les eaux glaciales. C’est sur le dos d’un mammifère marin gigantesque, le célèbre monagre des légendes, qu’il se réveille. Bientôt repêché par le pêcheur Kwen Dael, il peut enfin se reposer avant de continuer sa recherche. C’est sans compter sur l’Inspobot, de la Compagnie Interplanétaire des Longs Transport qui a enfin retrouvé sa trace et qui va pouvoir procéder à son arrestation. Néanmoins, l’analyse ADN de Tixu par la machine ultra-perfectionnée s’est révélée infructueuse et l’Inspobot se retire après quelques excuses. Tixu Oty a cessé d’exister : l’Antra a réussit à modifier son ADN. Il est maintenant devenu un nouvel être, avec des pouvoirs surnaturels…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En quatre albums, Algésiras et Philippe Ogaki ont développé de main de maître une adaptation très réussie de la célèbre œuvre de science-fiction de Pierre Bordage. La tâche n’est pourtant pas facile ! Il est vrai que le scénario humaniste mais compliqué de Bordage relève d’un vrai défi. Devant la difficulté, Algésiras doit faire un certain nombre de choix et d’impasses qui se révèlent parfois décevantes. Ainsi en va-t-il de l’attaque du monastère Absourate, qui se révèle plus que furtive alors que cet évènement est le cœur de ce volet. Malgré ces impasses malheureuses, le tout reste très cohérent et fidèle à l’œuvre originelle. Le dessin de Philippe Ogaki surprend et énerve parfois dans sa façon de retranscrire les ombres, abusant abondamment de traits rectilignes. Cependant, le résultat est souvent magnifique et très original. Il est indéniable que ce roman a véritablement inspiré le dessinateur, qui propose des décors et des machines des plus inventifs. Ainsi donc, ce quatrième opus des Guerriers du Silence conclue de manière impeccable le premier livre du roman éponyme de Bordage. En espérant de tout cœur que le projet titanesque ira jusqu’au bout de ses ambitions et proposera aussi l’adaptation des deux autres livres !