L'histoire :
Sur la planète Syracusa, le connétable de la dynastie Ang assiste à une curieuse expérience dans le plus grand secret. Deux individus encapuchonnés, des « Scaythes », assassinent par la seule force de l’esprit un pauvre bougre d’une race inférieure. Impressionné, le connétable prend la mesure de la puissance qui sommeille dans cette technique psychique appelée « science inddique ». Oubliée depuis longtemps, cette dernière est néanmoins toujours maîtrisée par 3 maîtres encore vivants. Le premier, le sage Sri Mitsu a été banni de Syracusa suite à un procès inique. Le second, Sri Alexu est surveillé en permanence par les scaythes. Enfin le troisième, le Mahdi Seqoram est le maître de l’ordre Absourate, une confrérie ayant pour mission de protéger la confédération de Naflin. Il représente le seul vrai rempart à l’instauration d’une dictature par la famille royale de Syracusa. Pourtant, sur la planète Deux-Saisons, la fille de Sri Alexu tente de mettre à jour l’odieuse conspiration de la dynastie Ang, en rejoignant via un Dérémat (un appareil de téléportation), une planète aride et désolée appelée Point-Rouge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les guerriers du silence est l’adaptation du roman de science-fiction du même nom de Pierre Bordage. Si vous aimez les spaces opéras démesurés, avec des dizaines de noms bizarroïdes à retenir, des nouvelles planètes, des nouvelles races ou de nouvelles religions, accrochez votre ceinture : cette série est pour vous ! Evidemment, pour les autres, la mise en place d’un tel univers à travers cet épisode pilote n’est pas très fluide… Mais étant donné l’ampleur de l’adaptation à laquelle s’est attelée Algésiras (Candélabres) - 10 volumes pour couvrir la trilogie - il parait bien difficile de faire autrement. Surtout qu’aux dires du romancier et de la scénariste, de nombreuses ellipses ont été faites par rapport à l’œuvre originale… On se surprend donc régulièrement à feuilleter l’album en arrière et à consulter de temps en temps le glossaire en dos de couverture. La série gagnera certainement en cohérence et en puissance au fil des épisodes, car ce premier tome est très prometteur. En outre, le dessin signé Philippe Ogaki brille essentiellement par ses vues générales. Les larges plans des enchevêtrements technologiques ou urbains, de toute beauté, font oublier les quelques planches plus rapidement exécutées, plus dépouillées… La colorisation signée Servain (L’esprit de Warren, L’histoire de Siloë) aurait peut-être gagnée à faire appel à une plus large palette chromatique… Mais le graphisme demeure globalement remarquable. Une série à surveiller de près…
