L'histoire :
Retenue contre son gré à Rome, Cléopâtre reste sous la menace de la République, emmenée par Cicéron et les opposants de César. Et quand ce dernier est assassiné par Brutus, elle doit s’enfuir avec son fils Césarion, aidée en cela par Marc-Antoine. Et si, après la dictature, la concorde revient à Rome entre les anciens ennemis, ce n’est qu’un jeu de dupe, chacun des antagonistes espérant reprendre le pouvoir. À ce petit jeu, c’est Marc-Antoine qui l’emporte, alors que Cléopâtre retrouve sa terre égyptienne affamée par une sécheresse importante qui installe le désordre. Car Apollodore, son conseiller, n’a pas daigné, en son absence, distribuer au peuple les réserves de blés. En nourrissant son peuple, la reine reprend sa place auprès d’eux, de « fille des dieux ». Mais les conflits à Rome ne cessent pas et Cicéron en fait les frais avec 300 opposants au nouveau régime, alors que Marc-Antoine épouse Octavie, sœur d’Octave, le petit-neveu et héritier de César. Mais quand Ptolémée, le frère de Cléopâtre, est assassiné par Apollodore et Arsinoé, la propre sœur de la reine, qui a des vues sur le trône d’Égypte, avec l’aide des légions de Cassius et Brutus, Cléopâtre n’hésite plus à engager sa flotte aux côtés de ses alliés menés par Marc-Antoine. Et si une tempête en Méditerranée en décide autrement, Marc-Antoine l’emporte tout de même et s’attribue la gouvernance de l’Orient, bien décidé à demander des comptes à Cléopâtre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si dans cette excellente collection historique, l’une doit bien porter le titre de Reine de Sang, c’est sans doute Cléopâtre, tant son accession au pouvoir et son règne furent teintés de complots et d’assassinats. Pour ce 3e volume, entre Rome et l’Égypte, nous retrouvons tous nos protagonistes en têtes de liste, Cléopâtre, César et Marc-Antoine, pour de nouvelles intrigues historiques autour de la biographie de la reine égyptienne. Principalement axées sur les disputes entre généraux de Rome, en vue de prendre la succession de César, l’histoire est très bien documentée avec des dessins toujours aussi détaillés et beaucoup de sang, en offrande aux différents dieux, romains et égyptiens. On apprécie le découpage du scénario, alternant entre les intrigues de Rome et celles d’Égypte, avec des couleurs qui alternent entre le pourpre très sombre des arcanes du pouvoir, aux couleurs pastelles du sable et du ciel méditerranéen. Cléopâtre reste très sensuelle – et sexuelle – et Marc-Antoine parfaitement sculpté dans sa tenue de général. Certes, après le très bon Cléopâtre, de Battaggion, Meloni et Gros De Beler, chez Glénat, on peut se dire qu’on sait déjà tout sur la sulfureuse reine d’Égypte… mais il faut bien avouer que cette Reine de sang à tout pour plaire et inspirer scénaristes et dessinateurs. Alors vite, la suite !
