L'histoire :
Après avoir traversé mille dangers, les 7 jeunes sheewõwkees atteignent enfin le centre de l’île et la citadelle-forteresse des Worgs, et découvrent stupéfaits la malédiction qui frappent ces derniers : ces puissants et cruels guerriers rapetissent et sont maintenant minuscules ! Hésitants sur la conduite à tenir sur nos héros aux longues oreilles, le despote Grand Exterminateur, aveuglé par sa cruauté, prend au piège les sheewõwkees : Galdar est ainsi victime des mangeurs d’âme, alors que Lilaïs s’apprête à être jetée au fond d’une vertigineuse grotte à « celui-qui-arrache-les-membres-un-à-un-avant-de-dévorer-la-tête ». Mais le monstre ne fera qu’une bouchée du grand exterminateur, trahi par ses conseillers le grand massacreur Fraakk et le saigneur Schworkk. C’est alors que ceux-ci présentent les sheewõwkees à leur peuple, comme étant leur meilleure chance. En échange de leur liberté, ils doivent éliminer le puissant thaumaturge « faiseur de noirs desseins », encore nommé « Kalir le noir faiseur ». Pour cela, ils doivent se rendre sur une petite île volcanique de l’archipel de feu afin de délivrer les Worgs du sortilège qui les accable, non sans avoir appris qu’ainsi prendra également fin la cérémonie des bâtonnets, ayant lieu chaque année des treize lunes, obligeant les Sheewõwkees à livrer aux Worgs 6 des leurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après cinq ans d’attente, voici enfin le 3e opus de la trilogie Sheewõwkees de Mosdi et Brazao… mais sans Béatrice Tillier (Fée et tendres automates, le Bois des Vierges) aux couleurs (remplacée par son compagnon). Sans être réellement novateur, le scénario de Mosdi, qui nous avait habitués à des registres plus sombres (Zone Mortelle, Serpenters…) est frais et divertissant. Le récit, de prime abord destiné à la jeunesse, a su séduire un public plus large et plaire aux adultes. L’histoire est très bien rythmée et fertile en rebondissements, notamment dans ce dernier volet où le voile des révélations se lève. On pourra cependant regretter un manque de profondeur des personnages et une certaine facilité scénaristique, sans que cela nuise outre mesure à l’intérêt de l’histoire. Celle-ci est portée par le dessin clair et dépaysant d’Olivier Brazao. Sans faire dans le sanglant, les worgs et surtout les kalakars constituent un bestiaire judicieux. Son trait s’est peaufiné jusqu’à atteindre une certaine maturité dans ce dernier tome, collant parfaitement à l’univers merveilleux développé par Mosdi. Si vous avez su garder une âme d’enfant, cette sympathique aventure féerique vous dépaysera et vous fera voyager en pays elfique…
