L'histoire :
Grace aux jeunes humains Milo et Bastien, la petite souris égyptienne Isis a pu échapper à ses poursuivants grecs, les troupes du roi Xanthos. Mais Esope, le propre fils du roi, a été capturé par son père. Ce dernier tient à honorer la promesse faire à sa défunte épouse : se rendre maître de l’intégralité du musée, afin qu’elle devienne (post mortem !) la plus grande reine de l’histoire du Louvre. Et il s’apprête à lancer l’ultime offensive. Ses puissantes troupes sont en ordre de bataille et il a même asservi des nuées de pigeons pour une attaque aérienne. Pendant ce temps, l’ancien gardien retraité Henryk raccompagne Isis jusqu’aux couloirs de la station de métro Louvre-Rivoli. A travers le dédale des nombreuses galeries, Isis retrouve des alliés : Ferdinand, le passeur du clan des parias et son rat apprivoisé Igor. Ce dernier conduit Isis jusqu’au repère secret des parias, un lieu où se réfugient tous les bannis, les déserteurs, les utopistes, les ennemis du pouvoir. Isis y retrouve Phémis la conteuse grecque, mais aussi Antoinette, la vieille maman du roi Xanthos, doyenne du clan des bannis, murée dans le silence depuis qu’elle a créé ce refuge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les deux éléments les plus imposants de l’image de couverture sont le trône finement ciselé de Napoléon et… une cochonnerie de pigeon. Deux symboles représentatifs de Paris, plus que du Louvre. Dans ce 5ème et dernier épisode, le célèbre musée parisien sert en effet essentiellement de théâtre de guerre. La dimension culturelle de la série s’efface au profit du règlement de la bataille qui se prépare depuis le premier tome entre une faction de souris issues du département des antiquités grecques et… tous les autres clans de rongeurs. Or il faut avouer que cette intrigue politique chez les petites souris, vêtues selon l’époque de l’aile de musée où elles vivent, était plus un vecteur pour intéresser les jeunes lecteurs au Louvre, qu’une aventure franchement originale ou palpitante. Qu’à cela ne tienne : le scénariste Joris Chamblain a le mérite de boucler son récit avec un minimum de cohérence et de terminer toutes les intrigues en cours. Il y a bataille, règlement de la guerre, explications de textes entre protagonistes et happy-end attendue par le lectorat. Sandrine Goalec aux dessins et Drac aux couleurs terminent le job dans la veine graphique expressive et joviale déployée depuis le premier tome.
