L'histoire :
En plein cœur d’une mégapole contemporaine, choit un robot gigantesque. Puis deux. Puis une bonne cinquantaine. Deux armées de monstres d’aciers démesurés se posent avec moult ravages au sein de l’agglomération, sans se soucier le moins du monde des milliers de pertes humaines qu’elles engendrent. Elles sont prêtes à s’affronter, elles n’attendent que ça. La bataille qui s’ensuit est apocalyptique pour la vie urbaine microscopique. A bord de l’un de ces « mékas », un pilote et une mécano s’organisent. Enrique dirige l’engin et livre combat, tandis que Ninia doit réparer au plus vite les différents points endommagés, en activant ses drones de maintenance. Soudain, un autre méka 20 fois plus gros envoie valdinguer le méka d’Enrique et Ninia à quelques… dizaines de kilomètres. Sous la pression de plusieurs G et du crash, le binôme perd connaissance. Quand tous deux se réveillent, ils sont prisonniers de leur méka, en rade…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de ne pas penser à Goldorak, Bioman, aux Gobot ou autres Tranformers, en voyant ces robots géants de combat, qui s’entretuent à la surface de notre planète contemporaine. C’est bien dans le registre du manga et de ses démesures, que Jean-David Morvan et Bengal se placent pour nous asséner cette pure claque de science-fiction. D’ailleurs, est-on dans la science fiction ou dans le fantastique ? Aucune précision n’est apportée pour situer ce récit, là n’est pas le propos. D’emblée, des dizaines de robots disproportionnés prennent pour terrain de bataille notre civilisation. C’est carrément titanesque, à couper le souffle. Puis rapidement, l’idée centrale devient pour les deux héros de sortir de leur machine. D’où ce titre, Inside, qui sera suivi par un second et dernier tome, Outside (fastoche). Car tout le reste de l’album insiste sur l’aberrante difficulté de sortir d’un tel monstre de combat, lorsqu’il est en panne. Graphiquement, Bengal trouve pour son premier album, un style graphique original. Fluide, épuré, hachuré pour donner du mouvement, colorisé à l’informatique, c’est à la fois chiche et plutôt réussi. Un premier tome étonnant et détonnant dont le souci majeur est qu’il se lit un peu rapidement.