L'histoire :
En novembre 1879, le cadavre d’un calamar géant est retrouvé échoué sur une plage de Terre-Neuve. Le vieux savant Artémus Fairfax découvre la nouvelle avec jubilation dans son journal. Il envoie aussitôt des télégrammes aux autres membres du Monster Club de Baltimore, afin qu’une réunion et une nouvelle expédition puissent être montés. Quelques mois plus tard, il leur présente à tous son plan de sous-marin submersible. Il l’a imaginé en forme de cachalot, afin de mieux se fondre parmi les prédateurs du calamar. Tandis que l’équipe construit le submersible, Artémus part en éclaireur à Terre Neuve afin de commencer les investigations. Mais après quelques semaines, le savant ne donne plus aucun signe de vie à ses amis. Le Monster Club de Baltimore s’inquiète légitimement et précipite donc son départ pour Terre Neuve. Une fois sur place, ils trouvent la bicoque qu’occupait Artémus vide, avec juste quelques traces d’une invention pratique : une barque avec un fond en verre. Dans un bar du port, un vieux marin alcoolique leur raconte alors l’incroyable moment qu’il a partagé avec Artémus, quelques jours plus tôt : alors qu’ils étaient sortis en mer de nuit, une étrange lueur verte surgie des profondeurs était remontée vers eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le premier épisode (indépendant) de cette série d’aventures jeunesse, deux clubs de cryptozoologues du XIXème siècle – l’un anglais, l’autre américain – se tiraient la bourre pour une double quête. Primo, dénicher en premier des mammouths préhistoriques préservés ; secundo, déterminer lequel aurait le droit de s’appeler « Monster club ». Il aura fallu attendre trois ans afin que Jean-Luc Masbou en tant que scénariste puisse proposer une seconde aventure. Evidemment, entre temps, il y eu la défection au dessin de Thierry Leprévost – qui ne colorise pas plus pour Bruno Maïorana, étant donné que celui-ci a abandonné la bande dessinée. Un presque nouveau venu, l’algéro-marocain Faw (de son vrai nom Fawzi Baghdadli) lui succède, dans un registre graphique presque raccord (à quelques proportions/profondeurs près). La veine graphique demeure semi-réaliste, vivante, détaillée et colorée. Avec le divertissement pour seule prétention, Masbou emmène cette fois les deux truculents clubs à la pêche au mythique calamar géant (le Krakken), du côté de Terre Neuve. Ce qui promet quelques frissons sous-marins et toujours des dialogues légers, caustiques et abondants, au sein d’un périple riche en rebondissements et en atermoiements. Désormais collaborative et amicale, la rivalité entre les deux clubs ne s’alterne plus sur le plan narratif, mais elle se succède – on suit une vingtaine de pages d’intrigue pour l’un, une vingtaine de pages d’intrigue pour l’autre – avant de se rejoindre en fin d’album. A conseiller à un public plutôt enfant-ado.