L'histoire :
A la fin du XIXème siècle, le monde a déjà révélé beaucoup de ses secrets. Parmi tous les spécialistes, les cryptozoologues sont les seuls à être persuadés qu'au fond des océans ou dans les montagnes les plus hautes, se terrent des monstres ou des créatures inédites. A Baltimore et à Londres, deux clubs se forment pour partager leurs envies d'aventure. Le problème est que le nom de baptême donné à ces deux groupes est le même : « Monster Club ». Or aucun ne veut abandonner un nom qui a mis si longtemps à faire l'unanimité. Il est décidé d'un commun accord qu'une entrevue entre les deux clubs doit avoir lieu. L'endroit choisi est la Suisse. Après quelques tensions, les différents membres conviennent d'un règlement de la chose : les premiers à faire une découverte conserveront le titre de « Monster Club ». Le lendemain, par hasard, les journaux annoncent le retour d'un explorateur qui a trouvé une vallée inconnue. Sans plus attendre, les deux formations partent donc à l'aventure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Monster Club est la nouvelle série de Jean-Luc Masbou et Thierry Leprévost, respectivement dessinateur de la formidable série De capes et de crocs pour le premier et coloriste de D pour le second. Décrit par l'éditeur comme « un croisement entre Jules Verne, Sherlock Holmes et La ligue des gentlemen extraordinaires », ce premier album promet de belles aventures en perspective. Pour problématique de départ, deux clubs de cryptozoologues (des zoologues qui croient au yéti et autres créatures inconnues, pour résumer) se disputent un même nom pour leur club. Pour se départager, rien ne vaut la découverte d'une nouvelle espèce ou d'un nouveau territoire. Masbou joue l'option Jules Verne à fond et cela est vraiment très agréable. La course-poursuite entre les deux équipes est ponctuée de cadavres, ce qui enrichit la trame principale d'un suspens inattendu, mais pas forcément très prenant. Ce mélange des genres se montre très correct et s'appuie sur des rebondissements réguliers et des changements de décors menés bon train. On regrettera, ceci dit, la tendance des personnages à être un peu bavards. Soulignons également l'humour, qui peut rapprocher Monster Club de la Ligue d'Alan Moore, avec quelques clins d’œil en prime. Leprévost se charge seul des dessins et de la colorisation. Son style est maîtrisé et ses planches détaillées. Cette nouvelle série a suffisamment de qualités pour s'attirer les égards des fans du genre..