L'histoire :
Nävis est une petite fille humaine échouée sur une planète tropicale recouverte d’une jungle luxuriante. Son éducation et son enseignement sont assurés par Nsob, un robot ménager qui veille sur elle à chaque instant. Tous deux survivent aisément dans l’épave de leur navette, échouée sur un îlot au bord d’un large fleuve, en attendant qu’« on » vienne les récupérer. Les seuls compagnons vivants de Nävis sont les espèces animales variées de cette planète inconnue. Mais la panoplie des jeux auxquels il est possible de s’adonner en leur compagnie est assez limitée… Pourvue d’un tempérament espiègle, Nävis s’ennuie. Jusqu’au soir où échoue sur son îlot un bébé « tigrours ». Issu d’une espèce proche des tigres et donc d’ordinaire sauvage, ce dernier est alors encore affecté par la terrible épreuve qu’il vient de subir. Une lutte fratricide au sein de sa horde entre sa mère et l’un des chefs de clan, les a forcé à fuir. Poursuivi par des aînés tigrours en furie, ils sont tombés dans une rivière souterraine et « Houyo » vient de perdre sa maman…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-David Morvan et Philippe Buchet, duo d’auteurs à l’origine de la série Sillage, avaient initié une première histoire courte illustrant la jeunesse de leur héroïne, dans le feu magazine Pavillon rouge. Fort du succès remporté par ce petit délire et béats de joie à l’idée de recommencer, l’idée d’une série parallèle était née. Nävis raconte donc sur un ton plus léger, plus humoristique (les bulles sont plus rares également) la jeunesse de l’héroïne de la série Sillage. Si quelques mécréants ont craint un moment l’ignoble ersatz qui fleure bon l’exploitation commerciale, force est de constater qu’il n’en est rien. La sauce prend même plutôt pas mal. Certes, Nävis s’adresse visiblement à un public plus jeune que la série mère. Mais les aînés prendront également un grand plaisir à la découvrir. Seules quelques planches illustrant la lutte entre les tigrours, graphisme y compris, semblent largement inspirées du Roi lion de Disney. Malicieusement croquée par le trait débridé de José-Luis Munuera, la frimousse de notre jeune héroïne et le bestiaire qui l’accompagne sont diablement rafraîchissants. A noter, cette paire d’auteurs, déjà compères sur la série Merlin, est également le chanceux duo qui s’est vu confié la reprise des aventures de Spirou et Fantasio (le prochain tome est prévu vers septembre 2004).
