L'histoire :
Touche mon front, je crois que je fais un burn-out ! Tu es sûre que cette pomme est vraiment bio ? Il est où ton cartable ? Qui a fini la confiture de cerise ? T’as fait tes 10 000 pas aujourd’hui ? Taxe foncière, prélèvements mensuels ? Le meilleur est-il vraiment à venir ? Est-ce que les gens m’aiment ? Prends ton magnésium ! T’as fait le chèque pour la galerie sonore ? Te couche pas trop tard ! Si vous vous êtes retrouvé dans quelques-unes de ces phrases, il est à craindre que vous soyez atteint de la même maladie que Mathou : celle des gens qui paniquent ! Elle angoisse pour un rien, elle se fait des nœuds au cerveau, elle se met la rate au court-bouillon, elle voit tout en noir. En plus, le doute c’est désagréable : ça donne chaud, ça fait mal au bide, ça fait tomber les cheveux, ça fait bouffer les ongles et ça fait mal au porte-monnaie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mathou est une névrosée, comme tant d’autres, qui nous livre ses angoisses et son quotidien de flippée. En lisant cet ouvrage, vous découvrirez une large panoplie de symptômes que peuvent éprouver les individus « normaux » mais qui sont atteints par certains symptômes de l’anxiété généralisée. Mathou est touchées par ce type de syndrome qu’on retrouve le plus fréquemment chez les femmes et les jeunes adultes. La peur de mourir, les pensées magiques, les ruminations, la difficulté à résister à la pression sociale ou à dire non, le manque d’estime en ses ressources personnelles, la capacité à entretenir ses frayeurs, le caractère irrationnel de certaines peurs sont autant d’éléments qui n’autorisent pas ces personnes à être heureuses et qui leur pourrissent la vie. Mathou a au moins dépassé une peur : la peur du regard des autres en faisant l’étalage de ses angoisses ; elle a choisi l’humour et l’autodérision comme thérapie. Si cet ouvrage a la vertu de rassurer certains anxieux sur le fait qu’ils ne sont pas seuls à vivre les mêmes choses, il ne faut pas qu’ils espèrent y trouver de nombreuses stratégies pour dépasser ces pensées qui parasitent leur quotidien. Issue de la blogosphère, Mathou a gardé son trait simple et minimaliste. Le recours à des tonalités bleues froides vient accentuer le malaise du personnage principal.
