L'histoire :
Propulsés pilotes des derniers exemplaires de R.U.S.T, ces robots biologiques créés pour vaincre les S-Cats et permettre à l'espèce humaine de retourner à la surface du globe, les criminels de la black list semblent totalement hors de contrôle. Angel a lancé une chasse à l'homme dont Becky est la proie désignée. Le serial killer de jeunes femmes est fasciné par sa victime et il la provoque dans un jeu mortel ou ses sentiments fous et contradictoires s'expriment. Draxler affronte Rockwell qui a pris le contrôle du Robot Unit Firecracker, pour tenter de le ramener au service du professeur Furnikan. Ce dernier propose une sorte d'aministie du conseil Transmétropolitain qui cherche à reprendre la main sur l'équipe de pilotes surdoués, mais ingérables et violents. Malgré ses doutes sur les motivations du professeur, et après que Yoshi ait tenté d'éliminer Becky, la jeune femme va retourner à la base. Furnikan va alors les emmener dans la véritable antre du CSTU, et leur révéler un secret extraordinaire qu'il dissimule depuis les premières recherches qui ont suivi la White Strike. Ces révélations sur les motivations du professeur et la nature des S-Cats vont donner une toute nouvelle dimension à l'affrontement pour la libération des survivants de l'espèce humaine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un tout premier tome remarquablement mené et mettant en scène les criminels devenus derniers espoirs de l'espèce humaine, Luca Blengino a recentré son récit sur les combats spectaculaires entre Robot Units et S-Cats, et entre RU eux-mêmes. Ce troisième et dernier volume confirme ce choix très premier degré, qui fait plus de place aux créatures aux formes bizarres qu'à la psychologie des personnages. Becky et Angel font exception grâce à leur relation très ambivalente. Mais elle ne fait pas l'objet d'un réel approfondissement, tandis que les autres pilotes servent surtout de prétexte à des scènes d'affrontement très chorégraphiées. Nesskain s'exprime en pleines pages qui explosent littéralement, mélangeant habilement la rigidité des membres métalliques et le mouvement des excroissances organiques de ses robots géants. Ses couleurs totalement bariolées et l'absence d'ombres ou d'aplats nuisent cependant à l'impact des chocs entre les combattants. Mais il faut reconnaître que le dessinateur a une vraie patte (biomécanique ?) qui s'exprime sans complexe. Le scénario nous réserve fort heureusement quelques surprises qui bouclent l'histoire comme une série B de bon aloi. Les auteurs ont fait leur boulot et savaient où ils allaient mener Becky et ses compagnons impossibles. Mais il faudra réserver cette lecture pleine de dialogues sommaires et d'enchaînements rapides à un public amateur d'effets spéciaux, qui aimera ce mélange de Transformers et de mangas dont le scénario de base est fortement inspiré.