L'histoire :
« Sillage » est le nom d’un fabuleux convoi d’astronefs lancé à travers l’univers à la recherche de nouvelles planètes habitables. Parmi ces milliers d’espèces extra-terrestres, ne vit qu’un seul être humain : Nävis, une jeune femme courageuse en quête d’individus de sa race. Mais Sillage est perverti par un pernicieux trafic de planètes. Un ancien ami de Nävis, le général Rib’Wund, a même été emprisonné pour cette raison dans une station pénitentiaire de haute sécurité. Bien décidée à prouver l’innocence de ce dernier, Nävis décide de lui rendre une petite visite au moment même où éclate une mutinerie. La station interdit alors toute visite, le temps que les autorités en reprennent le contrôle. Mais, avec la complicité de son robot Snivel, Navis pénètre dans la prison et assiste à un déchaînement de violence sans pareil. Deux bandes rivales s’entretuent, déclenchant un véritable bain de sang. Nävis soupçonne que la mutinerie ne sert qu’à faire diversion pour mieux assassiner Rib’Wund. L’ancien général en sait trop…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En passe de devenir culte (la série est traduite en 13 langues !), Sillage poursuit son voyage interstellaire, tout comme Nävis poursuit ses recherches sur ses origines. Il y avait bien longtemps que notre héroïne n’avait plus eu de révélations à ce sujet. Et voila qu’au détour d’une conversation avec un robot infirmier, elle glane quelques infos qui lui donnent espoir, et qui satisfont notre curiosité de lecteur. Le scénario de Jean-David Morvan en oublie d’être moralisateur… et c’est une bonne idée ! Mais ce septième opus est caractérisé avant tout par un décor carcéral submergé par une folie sanguinaire. Le graphisme (dessin et couleurs) de Philippe Buchet, fidèle à lui-même, s’inscrit dans un découpage très dense. Un sentiment de claustrophobie se détache du huis clos angoissant régnant dans ce Q.H.I. (Quartier de Haute Insécurité). Pour ne rien arranger, les auteurs mettent en scène des espèces extra-terrestres (abominables) pourvues d’atouts morphologiques particulièrement efficaces pour l’extermination. Les lecteurs restent sur leurs gardes, près à faire face au détour d’un couloir à un monstre assassin. Heureusement, Nävis sait qu’elle est l’héroïne et qu’elle s’en sortira forcément. Elle n’hésite donc pas à faire preuve de son habituelle témérité. Un bon cru.