L'histoire :
Sur le vaisseau amiral de Sillage, un convoi de police escorte un convoyeur de prisonniers qui transporte à son bord un dangereux métamorphe. Soudain, le convoi est attaqué de l’intérieur par un autre métamorphe, un complice qui a pris l’apparence du chauffeur. Bassachy, l’agent spéciale sensée diriger l’escorte est abattue. Nävis est envoyée sur place afin de capturer les métamorphes immédiatement. Elle se téléporte sur les lieux de l’évasion mais arrive trop tard : sa collègue Bassachy est gravement touchée. Par chance, Nävis parvient à les localiser et se téléporte pour les stopper. Elle neutralise facilement les deux fugitifs et trouve sur eux un sac rempli de clés provenant d’une salle d’archives secrètes de Sillage. Une des clés porte même son nom !! Ce qui l’intrigue fortement, évidemment. De retour chez elle, elle rend visite à son amie Juliette, une spécialiste du décryptage. Elle parvient à décoder la clé hyper-protégée du supra-directoire afin que Nävis visualise le contenu. Elle découvre alors le journal de bord du vaisseau « Juniville 08 »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un break de trois ans, Jean-David Morvan et Philippe Buchet poursuivent leur série de science-fiction interplanétaire à succès Sillage, avec cette fois un album consacré entièrement aux origines mystérieuses de la belle Nävis. Enfin ou trop tard ? Il faut dire que depuis le premier tome, qui lançait de nombreuses pistes sur les origines possibles de ce petit bout d’humaine, moult aventures se sont passées, distillant au passage les questions légitimes que le lecteur se posait. Cette fois, l’album se consacre entièrement à ce passé, et plus précisément aux événements précédents le mystérieux crash sur sa planète. Le puzzle se complète avec les bribes d’éléments disséminés au fil des aventures de Nävis. Morvan imagine un scénario finalement plus complexe sur les origines. Il mêle d’ailleurs un conflit entre des humains plus évolués et d’autres moins élevés dans la hiérarchie, à la limite de l'esclavagisme moderne. Finalement, les réponses affluent... sans pour autant contenter pleinement le fidèle lecteur. Un brin de déception plane sur ce scénario particulier qui laisse, au final, de nombreuses ouvertures vers des suites inévitables. Au dessin, Buchet reste performant sur sa qualité graphique. Les mises en scènes sont dynamiques et très réussies, équilibrant ainsi cet album de « mise à jour » scénaristique.
