L'histoire :
Michel, commercial de son état, est sur les routes de France afin de démarcher des clients. Il fait une halte pour faire le plein d’essence et s’acheter à grignoter. Il se retrouve alors face à un drôle de pompiste déguisé en zombie. La personne en face de lui joue son rôle à fond puisqu’elle ne parle pas et se contente de grogner. Soudain, deux autres zombies font leur apparition dans le magasin. Le commercial comprend soudain qu’il ne s’agit pas d’une blague mais qu’il est bel et bien en danger face à des créatures décérébrées ! Voyant que les monstres marchent dans une flaque d’essence, Michel sort son Zippo et le jette pour cramer les créatures… Hélas, la flamme part dans l’autre sens et met le feu au bas de son pantalon qui avait été aspergé de combustible lors du plein ! Il saute donc dans le petit lac à proximité, avant de passer en force le barrage des zombies pour se diriger vers la forêt. Durant sa course, Michel perd son pantalon, auquel s’est accroché un zombie. Il réussit tout de même à rejoindre la forêt. Puis après avoir échappé à une horde tout droit sorti d’un cirque, le commercial trouve une cabane isolée qui n’est pas fermée à clef. Or une fois à l’intérieur, il est assommé à coup de didgeridoo par l’occupant des lieux… Lorsqu’il reprend connaissance, il est attaché à une chaise face à un homme qui le prend pour un mort-vivant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure toute droit sortie de son imagination, Davy Mourier reprend le principe mainte fois décliné de l’apocalypse zombie, mais sous un angle inédit. En effet, au lieu de mettre en scène des protagonistes qui survivent et luttent dans ce monde qui sombre dans le chaos, le scénariste nous propose de suivre le quotidien de deux anti-héros restant à l’abri en attendant que tout se règle tout seul ! Toutefois, pour rendre l’intrigue aussi amusante qu’intéressante, Mourier fait cohabiter deux personnes que tout oppose. Ainsi lorsque Jean-Michel, écrivain homosexuel et peu sociable à la recherche de son premier vrai succès, se retrouve contraint de vivre avec un commercial bruyant aussi beauf qu’homophobe du nom de Michel, l’envie de taire sa conscience et de le mettre dehors pour être tranquille est grande. Sans trop en dévoiler, le récit drôle et trash contient suffisamment d’événements pour rendre la lecture plaisante, malgré le huis clos et « l’inactivité » des personnages. La mise en images est assurée par Edouard Cour, selon un découpage parfaitement efficace. A l’instar de la série Walking dead, l’ensemble de l’intrigue est en noir et blanc. Le dessinateur offre des protagonistes aussi charismatiques que stupides, des morts-vivants dégoûtants à souhait et des décors fouillés malgré leur manque de diversité (huis-clos oblige). Ce one-shot est donc original, amusant et plaisant à lire.