L'histoire :
Au cœur de Londres, dans une réalité différente de la nôtre, Matthews est en train de tester le propulseur à air froid inventé par Tadeus, son grand-père. De retour au laboratoire pour faire part de ses premières impressions, le garçon rejoint son grand-père qui lui annonce qu’il a enfin fini la fabrication de la machine à voyager entre les univers. Sachant pertinemment que ses rivaux ne vont pas tarder à l’apprendre et à réagir, Tadeus ordonne à son petit-fils de préparer ses valises pour partir sur le champ. Mais Matt n’a pas le temps de se préparer, que Gilhard Vornok et ses enfants, Tanya et Markus, sont déjà là pour voler l’invention. Ils défoncent la porte à l’aide de leurs robots. Tadeus ordonne alors à Matthews de grimper immédiatement dans la machine et lui donne au passage une montre qui permet de retrouver la machine en cas de perte de contact. Le jeune garçon grimpe à bord de l’engin et le met en marche. Or au même moment, l’un des robots de l’ennemi tire sur la machine et détruit le cristal de fragrance qui permet de voyager. La machine part tout de même vers une autre réalité, mais les fragments du cristal s’éparpillent dans les différents univers. L’un d’eux atterrit dans notre monde, en plein cœur du musée du Louvre. Si Matt veut rentrer chez lui et sauver son papy, il va devoir trouver un moyen de le récupérer au plus vite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa première série en tant qu'auteur complet, Le Fab (Reflets d’acide, WaoW, Chroniques de WaoW) nous immerge dans un univers légèrement différent du nôtre, où l’on trouve toutes sortes d’invention et de robots appelés « mécas ». Puis il confronte les différents personnages de cet univers (Matthews, Tanya, Markus…) à notre réalité. Si l’idée est plaisante et le début sympathique, le scénario souffre très vite de problèmes de cohérence. Ainsi, suite à la destruction du cristal, le héros doit retrouver les fragments disséminés dans plusieurs réalités, sous peine de ne pas pouvoir rentrer chez lui. Difficile de comprendre alors pourquoi le héros ne sait pas rentrer dans sa réalité alors qu’il peut parfaitement voyager à travers les autres. De même, on a du mal à comprendre l’intérêt pour les méchants de voler la machine de Matt, alors qu’ils peuvent désormais aller et venir entre les mondes après avoir forcé le grand-père du héros à reproduire son invention. Ne serait-il pas plus simple d’éliminer le garçon comme ils voulaient le faire en début d’album ? Bref, malgré un gros capital sympathie, cette série bondissante plaira aux jeunes lecteurs, mais lassera rapidement ceux qui cherchent un minimum d'originalité et de cohérence. De même, l’histoire, qui vise un récupérer un simple morceau de cristal parmi de nombreux autres, fait davantage penser à un épisode standard de dessin animé qu'à un véritable scénario de BD. Hélas, les dessins ne réussissent pas non plus à relever le niveau. Sérieusement réalisés, ils souffrent toutefois d’un académisme mainte fois lu. Ils évoquent ce qui se faisait dans les années 90, après l’âge d’or et avant l’arrivée du numérique. Ce premier tome ne convainc donc pas. Espérons que le second, L’homme qui se croyait bon, contredira nos inquiétudes sur l’intérêt au long cours de cette série…
