L'histoire :
Sous la Grèce antique, le prince Pâris se retrouve face à trois déesses, à devoir choisir laquelle sera sa protectrice. Athena lui promet la plus puissante des armées. Mais Pâris s’en cogne un peu car Troie est en paix, donc c’est très moyennement utile. Héra lui offre la royauté. Mais en tant que prince de Troie, Pâris n’a pas trop à forcer son destin : il va attendre un peu et la royauté lui tombera tout cuit entre les paluches. C’est alors qu’Aphrodite lui offre l’amour d’Hélène, la plus belle femme du monde. Etant donné que malgré cette proposition alléchante, Pâris fait encore son bégueule, Aphrodite lui rajoute une prime : des kébabs à vie ! Alors là, banco, Pâris choisit Aphrodite.
Le roi Ménélas retrouve ses potes Nestor et Agamemnon, qui digèrent, les ventres repus. Ils viennent de se faire un super gueuleton plein de kébabs. Zut alors, Ménélas était trop occupé à faire son job de roi, il a loupé ça. Il espère que sa femme Hélène lui en a gardé un. Nestor et Agamemnon lui avouent alors qu’il y a peut-être un hiatus à ce niveau : car Hélène s’est barrée avec le gars des kebabs !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Karibou et Josselin Duparcmeur nous ont déjà fait le coup avec Salade César (qui se foutait de la poire de Jules César) et Waterlose (qui ridiculisait Napoléon) : ils s’emparent d’un mythe héroïque, en rejouent les séquences les plus connues en attribuant à ses célèbres protagonistes des dialogues foireux et des vannes très contemporaines, de manière à en ravager la dimension trop révérencieuse. Il peut être en effet amusant de voir la splendeur de grandes figures comme Achille, Agamemnon, ou Ulysse tournées en dérision… et c’est effectivement déridant, grâce au vrai sens du dialogue de Karibou. Hélas, c’est lassant, c’est là qu’est l’os. Les ressorts des vannes ont tendance à tourner toujours autour des mêmes pots, à rebondir sur les mêmes ressorts… Il y a aussi des répliquent qui tombent à plat et des moments où on a beau chercher, on ne voit pas la blague. Au dessin, Duparcmeur conserve son focus lointain, relativement inexpressif, peu décoré, avec des postures de personnages majoritairement dupliquées (quelques détails qui changent pour donner du mouvement) et une colorisation hyper sobre, en bichromie (cette fois noire et saumon).
