L'histoire :
185 rue de Vaugirard. Août 1962. Midi. Deux hommes montent les escaliers qui mènent à l’appartement de l’aviateur Alexis Ducasse, le neveu du Général Venot, celui-là même qui commandait les bombardiers français le 6 juin 1944. Arrivés sur les lieux, une douzaine d’hommes les attendent afin de préparer l’opération Charlotte Corday avec, pour objectif, d’écrire une nouvelle page de l’histoire de France en éliminant le Général de Gaulle ! Pour ce faire, Alain Bougrenet De La Tocnaye, alias « Max », briefe son petit commando dans lequel on retrouve des anciens de la légion, de la guerre d’Algérie, de l’OAS, de la guerre Corée, etc. Dans les plus hautes sphères de la société, les choses se mettent aussi en branle. En effet, Jean Bichon, alias le « Colonel Blanche » apporte tout son soutien au commando dirigé par Jean Bastien-Thiry, alias « Didier ». L’attentat du Général de Gaulle n’est plus qu’une question d’heures... En effet, le chef d’État français vient à peine d’arriver sur la base aérienne de Saint-Dizier avec sa femme, Yvonne et son gendre, Alain de Boisssieu. Il a prévu de se rendre à l’ambassade des États-Unis. Très vite, les terroristes partent vers les Invalides pour se mettre sur la route du Général, mais ils se perdent en chemin et arrivent en retard de cinq minutes. La voiture de De Gaulle est déjà passée... Ce n’est que partie remise : le Général a prévu de repartir pour Colombey. Le commando compte donc agir au plus vite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lors de l’attentat du Petit Clamart le 22 août 1962 à 19h30, le Général de Gaulle échappe de peu à la mort. Le sort de la France aurait pu basculer ce soir-là, ainsi qu’avoir des conséquences diplomatiques considérables. Or, suite à une enquête rapide, on se contenta d’arrêter une poignée de conspirateurs, de soldats perdus rêvant de l’Algérie française. Condamné par une juridiction d’exception, le chef du commando, Jean Bastien-Thiry, fut fusillé. Mais qui se cachait vraiment derrière cet homme ? C’est ce que cherche à savoir le scénariste Simon Treins, qui continue plus en avant son enquête sur cet épisode marquant. Ainsi, l’auteur expose via un récit précis et documenté les tenants et les aboutissants de « l’opération Charlotte Corday ». Du côté des dessins, Munch réalise un travail impeccable avec des graphismes fins et un soin particulier apporté aux détails, notamment en ce qui concerne les costumes, les véhicules et les décors. On sent qu’il y a eu un gros travail de recherche tant l’artiste a su retranscrire à merveille les années 1960 dans toutes ses planches. En définitive, même si ce tome 2 de Tuez De Gaulle ne parvient pas à mettre en lumières toutes les zones d’ombre de cette affaire, notamment celles des commanditaires de l’attentat, cette BD s’avère être particulièrement intéressante et prenante.