L'histoire :
La famille recomposée Bourlingue (papa, maman et 4 enfants d’âges différents) et leur voisin un peu âgé arrivent au Louvre de bon matin, pour y passer la journée. Dans le plus grand musée du monde, on entre par la fameuse pyramide en verre… Evidemment, l’ado Julie trouve hyper original de se faire prendre en photo en donnant l’illusion de toucher le sommet de la Pyramide de son doigt. Le jeune Samy, lui, s’y perd avec les époques : la pyramide ne date pas des pharaons égyptiens, mais du XXème siècle, alors que le Louvre lui-même date de la Renaissance. Surtout, il flippe du temps qu’il va devoir passer en ce lieu de culture bien moins cool qu’Eurodisney : pour visiter le Louvre en intégralité, il faudrait quatre jours sans dormir et en allant vite. Après avoir fait un tour des fondations du musée, ils montent l’escalier où se trouve La victoire de Samothrace. La demi sœur de Samy lui apprend qu’elle représente la déesse Niké et que la marque de sport éponyme vient de là. Elle s’est même inspirée de la forme de ses ailes pour son logo ! La famille poursuit par les statues de Michel-Ange, qui s’évertuait sous la Renaissance à représenter le plus précisément possible la complexité du corps humain et ses innombrables muscles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet ouvrage appartient à la collection coréalisée par le musée du Louvre avec les éditeurs Delcourt et Futuropolis. L’idée est de faire découvrir les richesses du plus grand musée du monde, selon différents prismes, différents genres et à l’adresse de différents publics. La commande a été cette fois faite à Nob, l’auteur de Dad et de la Cantoche, pour s’adresser au jeune public. Cela prend la forme d’une journée de visite, à raison d’une œuvre par page en autant de gags qui s’inspirent de leur sujet – et qui portent le titre desdites œuvres. Le principe est très proche de la série Un jour au musée avec les Bidochons. L’humour reste une excellente façon de véhiculer la culture, quitte à la désacraliser en la parodiant ou en s’en moquant. Les différents âges des membres de cette famille recomposée permettent aussi d’activer des biais comiques distincts. A ce sujet, entendez plutôt « bons mots », ou « ressort final gentiment humoristique » que « gags » : il est extrêmement difficile de faire totalement se bidonner sur une centaine de pages tout en respectant ce strict cahier des charges. Avec tout le talent qu’on lui connait, Nob se tire très habilement de cet exercice de commande, dessinant de manière plutôt réaliste les œuvres, et animant par-dessus des personnages gros nez, dans un ensemble assez coloré, sans que cela ne choque jamais. Il passe en revue toutes les stars du musée (Joconde, Scribe assis, Vénus de Milo, Radeau de la Méduse, Sacre de Napoléon, Liberté guidant le peuple, Noces de Cana…) ainsi que de nombreuses sous-stars.
