L'histoire :
Deux statuettes magiques, la Clémence et la Tourmente, assurent à celui ou celle qui les possède une emprise psychologique sur la population. Depuis toujours, ce sont les familles royales qui les utilisent pour asseoir leur pouvoir sur leurs sujets. Mais le roi a été renversé et une gamine, Justine, s’est échappée avec les idoles. Kidnappée, elle a utilisé la Tourmente pour ensorceler Pop, un gamin orphelin et lanceur de couteaux. Dès lors fou amoureux, Pop a perdu la précision de ses tirs et n’a de cesse que de retrouver Justine. La Clémence, quant a elle, est entre les mains de Dame Brèche-dent, une roturière qui a soif de reconnaissance et de pouvoir. Huit ans après la malédiction qui a frappé son bras, Pop bras d’argile se présente devant elle pour redevenir Pop bras agile...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin ! Après presque 6 ans d’attente, on ne l’espérait plus ce troisième et dernier tome ! Et notre patience est récompensée. L’air de rien, les auteurs ont réussi à nous installer dans un univers de contes suffisamment proche de notre monde pour qu’on le compare aux réalités d’aujourd’hui. Sans tomber dans un manichéisme de base, Luc Brunschwig (Le pouvoir des innocents, Makabi, L’esprit de Warren) exprime avec intelligence le jeu du pouvoir et ses effets pervers : quel qu’il soit, le pouvoir pervertit celui qui en a l’usage, telle est la moralité enseignée par nos vauriens. Le style graphique de Laurent Cagniat, inégal (mauvais point), flirte parfois du côté de Loisel (sacré bon point !). Une conclusion à la hauteur des premiers albums.