L'histoire :
Et paf, il a suffit de quelques mots pour bloquer tout un pays et faire transpirer tout le monde. « Confinés », mais qu'est-ce que c'est ? Quel est ce mot barbare ? Ça y est, nous n’avons plus le droit de sortir, sauf le chien et les poubelles. Plus le droit de nous réunir, de nous voir ou encore de profiter de nos familles. Mais comment va-t-on survivre ? C'est vrai, pour certaines personnes, la période a été bénéfique. Ce fut l'occasion de se retrouver en famille, de découvrir de nouvelles activités, de profiter du temps de vivre. Malheureusement, pour d’autres, l'enfermement a été très mal vécu. Les contraintes forcées et les injonctions sont perçues différemment selon les personnes d’un même foyer. Étrangement, Louise, cadette de la famille, ado en devenir, a beaucoup mieux vécu l’enfermement que Salomé, une ado en plein dedans ! C’est aussi l’occasion pour la famille d’accueillir Simone, leur chatte qui va venir mettre un peu de piment dans leur train-train.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce petit album donne le sourire. Outre le fait qu’il évoque ce fichu ...coco, bidule, truc, chouette, il n’en reste pas moins drôle et divertissant. Mathou n’en est pas à son coup d’essai, elle commence à être coutumière du fait. Elle sait écrire les émotions avec pudeur mais surtout avec beaucoup d’auto-dérision. Cette fois, scindées par saison sur une année, elle partage ses illustrations et brèves partagées sur les réseaux sociaux pendant « The » confinement. Pour les aficionados, c’est un régal que de les redécouvrir dans ce recueil. Le titre est d'ailleurs plutôt évocateur... Le fameux mot « apéro » résume assez bien l’état d’esprit voulu. Car il ne faut pas se mentir : on en prend rarement un contraint et forcé. L'autrice pose le décor en exposant diverses petites scénettes d’un quotidien « emmuré » qui révèle ce que nous avons tous plus ou moins vécu pendant cette période. C’est après ce confinement qu’elle a ressenti le besoin d'illustrer et d'immortaliser certains moments. Parfois tristes et d’autres (surtout) risibles. L’école à la maison par exemple, on en parle ou pas ? Le lecteur à l’impression que Mathou lui parle, un peu comme si elle nous faisait des confidences. Elle met en image les innombrables questions qu’on s’est toutes plus ou moins posées. Elle invite à relativiser et positiver, voir l’essentiel dans la vie et mesurer l’importance de l’instant présent. Une lecture salvatrice et divertissante à lire avec un cocktail à la main et quelques cacahuètes, en trinquant au retour à l’apéro et à ce f****** covid qu’on espère (loin) derrière nous.
