L'histoire :
Un soir de février 1962, un cubain se paie les services d’une jolie prostituée dans un hôtel de San Francisco. Mais avant de passer à l’acte, par jeu sexuel, la jeune femme pose un mouchoir en tissu humide sur le visage de son client. Celui-ci se tort aussitôt de douleurs : le tissu empoisonné aboutit à sa mort en quelques secondes. La prostituée retire sa perruque brune, laissant découvrir une magnifique chevelure rousse. Elle s’appelle Rita et elle est une agent infiltrée de la CIA. Ce sera la déduction des agents du FBI le lendemain, en découvrant le cadavre appartenant à un membre des services secrets cubains. Au même moment, l’agent spécial Percy Lindley continue sa mission d’infiltration auprès de George White, un agent du Federal Bureau of Narcotics, qui emploie des méthodes expéditives sans se soucier de l’éthique. Il dit s’appeler Tony Portofino et il lui sert de chauffeur dans les basses besognes, sans y participer. Malgré la dangerosité de sa mission, il accepte d’aller toujours un peu plus loin afin d’infiltrer la mafia. C’est ainsi qu’il fait la connaissance, un soir, d’une belle rousse appelée Rita. Entre eux deux, le climat est rapidement tendu, mais un jeu de séduction réciproque se met en place…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 1962, en pleine guerre froide, à San Fransisco, se tissent des jeux d’espions infiltrés particulièrement retors. Chroniques américaines focalise sur un agent spécial de cette époque, Percy Lindley, qui enquêtait dans le premier tome de la série sur des meurtres mystérieux à Childress Creek. Cette fois, il se donne pour mission d’infiltrer les espions castristes, par le truchement d’un agent double qui travaille pour la mafia, mais aussi pour le FBN (actuelle DEA) et qui applique sans scrupule des méthodes dignes du grand banditisme : George Hunter White. Le cœur des problématiques de l’époque tient dans l’utilisation de prostituées à des fins de renseignement et d’assassinat et l’application du sérum de vérité. L’affaire est authentique est connue sous le nom Opération Midnight Climax – le titre de ce tome 2. Cependant, accrochez-vous pour tout comprendre de ce scénario relativement confus et incomplet. Outre un dessin encré souvent inélégant sur les visages de personnages, on ne compte plus les astérisques qui renvoient vers des infos de bas de pages… oubliées. Le pseudo du héros lui-même est imprécis : Tony Portofino en p.11, puis Tony Renzo à la p.30, et enfin Tony Senzo en 4ème de couv. Le lecteur se contentera d’une ambiance poisseuse des bas-fonds obscurs des sixties américaines, avec une reprise du célèbre tableau Nighthawks d’Edward Hooper (à la p.16).