L'histoire :
Antananarivo, une foule attend de pouvoir embarquer à bord des taxi-brousse. Philou le lémurien, espèce protégée de Madagascar, attend lui aussi de pouvoir monter à bord d’un des véhicules. Il enrage déjà de voir tout ce bazar pour pouvoir prendre un bus. Voilà une scène de vie typiquement Malagasy qui a le don de le mettre en colère. Il voit les humains malgaches faire n’importe quoi autour de lui, un vrai bordel et tout ceci pour voyager. Heureusement, Dream, un malgache plus sympa, lui apporte une mousse, histoire de le faire patienter un peu. Enfin, l’embarquement à bord du taxi-brousse démarre. Philou et les autres malgaches s’engouffrent sur la mythique route nationale 7 qui part d’Antananarivo, direction le sud de l’île. Philou grogne déjà, à peine parti. Lui qui a payé une somme de 20000 ariary, se retrouve entassé comme un vulgaire animal. Cela n'est pas du goût du chauffeur qui lui fait comprendre que la conduite à Mada, c’est de la haute maîtrise : chargement maximum, vitesse constante et esquive d’obstacles à gogo…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second volume des aventures de Philou le lémurien s’accompagne d’un récit unique, une seule aventure imaginée et dessinée par Farahaingo. Cette fois, l'auteur montre Madagascar et ses habitants au travers d’un périple en taxi-brousse suivant la nationale 7, une route aussi mythique que dangereuse. L’auteur garde les codes mis en places dans le premier volume pour construire ce récit au travers de son animal endémique de l’île et ultra protégé, le lémurien. Il dévoile ainsi de façon amusante la vie des locaux. Le dessin reste plutôt simple, très accès sur les personnages et leurs mimiques. L’ensemble ne reflète certes pas très bien les paysages et l’architecture de l’île, le récit met plutôt l’accent sur le comportement des gens, leurs coutumes et leurs modes de vie souvent décriés par Philou le lémurien. L’auteur use d’un langage basique, parfois pour mettre dans la bouche de son lémurien des mots d’oiseaux, jurons et autres expressions grossières. Tout ceci est placé dans un contexte d’humour, bien sûr, mais qui dérange toutefois un poil, car on se demande vraiment pourquoi ce lémurien est aussi acerbe, désagréable et insupportable à longueur de pages.