L'histoire :
Collette est une nouvelle pensionnaire à l’EPHAD. Elle accepte d’y venir suite à une chute chez elle et selon le souhait de ses enfants, afin qu’elle soit aidée et non plus seule chez elle. C’est une étape difficile à franchir car, comme pour beaucoup de pensionnaires, l’entrée dans ce type d’établissement sonne comme une fin. LA fin. Alors il est essentiel de profiter de tout ce que la vie peut encore apporter : des rires, de la joie, des échanges. Colette profite donc des activités et de ses nouveaux camarades. Et comme la vie fait parfois de jolies surprises, elle (re) rencontre Jean, qui n’est autre que le frère de son amie d’enfance Ginette, qu’elle a côtoyé enfant ! Alors ils refont le monde, se racontent leurs vies et leurs souvenirs passés… Une amitié se crée et force est de constater qu’ils vont s’attacher l’un à l’autre, pour finalement choisir de finir leurs derniers et vieux jours ensemble ! Pour son anniversaire, un repas est organisé. Collette en profite pour présenter son nouveau compagnon à ses enfants. Son fils l’accepte, mais sa fille va se montrer particulièrement désagréable. Faire face aux regards et jugements de ses enfants n’est pas simple. A l’annonce du choix de vivre à deux, sa fille essaiera de l'en dissuader. Mais elle finira par renoncer, admettre et comprendre que leur amour est plus fort que tout. Et avec le soutien de la famille, c’est encore plus fort !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pas de grosse surprise quant au scénario et à la fin de cette histoire d'amour entre pensionnaires d'un Ephad, qui n’est pas du tout une fin, d’ailleurs, pour ces amoureux un peu hors norme. Tout était prévisible dès les premières pages tournées. L'auteur Thibault Lambert aime l’« humain » et la vie, et il écrit des chroniques sociales. Pour ce conte moderne, il a réellement rencontré les résidents d’un Ephad lors d'ateliers BD. Il s’est prêté au jeu de l’immersion dans la peau d’un membre du troisième âge et s’est inspiré de témoignages pour écrire une « réelle-fiction » ! Ses personnages portent volontairement des prénoms vieillissants et quasi disparus, proches du cliché. On accepte volontiers le côté fleur bleue du scénario, car il est évident avant même d’ouvrir le livre. On est prévenu, le titre parle de lui-même… Le dessin attractif se façonne de traits précis et d'émotions bien retranscrites. Cette lecture à la fois drôle et touchante rappelle un peu un des derniers Zidrou, L’obsolescence programmée des sentiments et porte un regard aussi attendri que positif sur nos « vieux ». L’amour n’a pas d’âge, on en était déjà convaincu, mais là c’est une évidence !
