L'histoire :
L'aventurier Jack Bishop et ses amis sont au Cambodge, sur la piste d'un trésor qui confère un pouvoir incommensurable. Mais à l'abord du temple khmer qu'ils ont facilement déniché, ils ont été capturés par des guerriers d'une secte de Thugs. Sous la menace du trafiquant Xi Wong, Jack mène les Thugs au trésor et profite de l'euphorie générale que celui-ci suscite, pour tenter de s'échapper. Une fusillade éclate, les gigantesques idoles de pierre s'animent et les attaquent. Cela provoque de telles vibrations souterraines, que le temple s'effondre. Jack en sort indemne et rejoint le camp, qui a vraisemblablement subi lui aussi une attaque. Mortellement blessé, le professeur Dumangin lui explique avant d'y passer, que la région pâtit d'une puissante malédiction, dont cherchait à s'emparer Xi Wong. Jack court ensuite sauver ses amis prisonniers, juste à temps pour les sauver des crocodiles, qu'il mitraille copieusement. Alors que d'autres thugs débarquent, ils s'enfuient sur un radeau, par le fleuve, et évitent de justesse de tomber dans une vertigineuse cascade. Tandis qu'ils poursuivent à pied, à travers la jungle, Jack annonce à Isabelle éplorée que son père est mort dans ses bras. Mais ils sont de nouveau traqués par les thugs... ils fuient à toutes jambes et aux abords d'une nouvelle ruine, tombent nez à nez avec un serpent titanesque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome avait donné le ton d'une aventure de série B, dans un décorum exotique fantastique rocambolesque, emmené par une fière équipe de héros baroudeurs aux grands coeurs. Bishop et ses camarades se sortent en effet toujours finger-in-ze-noze de situations inextricables, sans égratignure, et en balançant par dessus le marché des répliques à deux balles. Logiquement, cette suite poursuit dans la même veine grand-guignolesque, parodiant à l'extrême le registre et la maquette des Blake et Mortimer, dans ce qu'elles ont de plus ridicule. Jack Bishop, ersatz de Dany Brillant avec une casquette de marin vissée sur le crâne (même quand il nage), affronte les crocodiles, mitraille les thugs, joue du coup de poings, défie un serpent gros comme un TGV, saute du haut d'un temple pour atterrir sur un radeau, trouve la parade pour éradiquer des créatures démoniaques qui pourrissent la région depuis des millénaires... Trop-fooort ! Il y a des séquences inutiles, d'autres trop vite expédiées, d'autres complètement nazes : un pur nanar. Le dessin, qui s'inspire plutôt pas mal des ficelles de la ligne claire, montre certes des défaillances en termes de proportions, de distances ou de mouvements... mais ce trait de caractère totalement kitsch colle à la perfection au ton « décalé » de l'oeuvre. Ce diptyque d'aventures manichéennes et linéaires ravira les amateurs de second degré, ou délassera les lecteurs occasionnels qui ont les méninges fatiguées...