L'histoire :
La seconde aventure de Guiseppe Bergman l'attend dans une enveloppe. En effet, le scénario est prêt, il ne manque que les acteurs principaux de l'histoire. Bergman attend l'actrice qui doit l'accompagner, mais celle-ci n'arrive pas et ce retard le rend nerveux. A ce moment, mademoiselle Jane, l'actrice arrive enfin... mais elle ne peut participer à l'aventure car elle est attendue sur un autre rôle. Bergman est déçu et se demande comment il va pouvoir vivre son aventure sans l'actrice. Une autre jeune femme arrive alors pour livrer le costume de scène de Jane. Jane suggère que cette dernière peut tout à fait la remplacer ! Il faut juste convaincre cette jeune personne de jouer le rôle prévu dans le scénario. Mademoiselle Jane s'en va prévenir mademoiselle S Ambrogio pour le changement d'actrice. Pendant ce temps, Bergman tente d'expliquer la situation et l'histoire à la demoiselle, guère emballée par la proposition...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vivre l'aventure avec un grand A est l'objectif principal de Giuseppe Bergman. Cette fois, son aventure va le conduire en Afrique, mais elle ne se déroulera absolument pas comme décrite dans le scénario. Milo Manara poursuit ici sa quête de l'étrange à travers les aventures oniriques et fantastiques d'un homme ordinaire. Il se tourne donc vers l'Afrique, avec comme fil conducteur un étrange objectif pour son héros. En effet, toute la problématique de l'histoire repose sur la légende d'une femme emmurée dans les fondations d'un hôtel sur les Monts de la Lune. Giuseppe Bergman doit s'y rendre afin de retrouver une jeune Masaï kidnappée par un groupe de musiciens punks. Le prétexte de sauver la jeune fille va le conduire au cœur de son aventure. Ici, la réalité se mélange avec le fantastique, laissant souvent la nébulosité envahir le lecteur, jusqu'à le perdre. Manara joue en permanence avec ce mécanisme flou et pratique, et son personnage en subit les conséquences. Heureusement, les fantasmes sont omniprésents au travers de jeunes femmes souvent nues qui ponctuent le récit. Notons aussi que Manara place son héros comme spectateur des demoiselles qu'il croise, sans jamais en profiter vraiment. Une aventure de plus pour Bergman qui, comme à son habitude, ne maîtrise rien jusqu'au bout...