L'histoire :
A la tête de la section Phoenix, émanation non officielle de la DGSE dédiée aux phénomènes magiques et légendaires, Cathya Mac Findly continue sa recherche du Graal. Elle raconte à son équipe son expérience personnelle et l'enlèvement de sa sœur Deirdre par un couple de fées. On apprend ainsi que lorsque Caliban, responsable du groupe d'intervention cryptozoologique, confie à Cathya la responsabilité de la section Phoenix, il ingore qu'elle y voit avant tout le moyen de retrouver sa sœur disparue des années plus tôt. Malgré les dégats engendrés par le combat contre Arwan, seigneur des fées des ténèbres, le groupe repart soudé pour la Tour de Londres. Leur prochain objectif est de s'y emparer de la couronne de St Edouard, un trésor séculaire de la couronne d'Angleterre. Cette couronne est en effet, selon Caliban, le cadeau nécessaire pour permettre leurs prochains contacts avec Abéron, seigneur des fées de lumière. Mais l'assaut de la Tour de Londres leur réserve des surprises de taille, et les plans de Caliban ne semblent pas très simples à mettre en œuvre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eric Pailharey et Fred Vignaux, les deux auteurs de cette nouvelle série, ne donnent pas dans la finesse. Rebondissements incessants et personnalités réduites au minimum, ils cherchent avant tout à emmener le lecteur dans leur univers de monstres et de fées, sans qu'il se pose trop de questions. Les rares scènes où les héros se trouvent dans le monde « normal » sont ainsi peu crédibles (corrompre les gardiens du site de Stonehenge pour y entrer avec un commando en armes...), tout comme leur tristesse rapidement digéree pour les morts qu'ils laissent derrière eux. Mais là n'est pas le propos : cette série est destinée à un public plutôt jeune, amateur à la fois de légendes et d'action pure. Et sur ce plan, la mission est accomplie, les combats et les surprises s'enchaînent à un rythme effréné, sur des images souvent très réussies. Vignaux n'est pas un illustrateur débutant, ses personnages tiennent la route et sa déclinaison de l'univers celtique donne à voir de très beaux tableaux. Même si pour se permettre une double page, il se trouve contraint de tasser quelque peu les dialogues des cases précédentes (la planche 38 est assez indigeste). C'est certainement sur cette maîtrise du découpage que le duo survolté peut progresser, ainsi que sur des éléments de suspense carrément téléphonés. Alors si vous êtes un fan des intrigues au cordeau, irréprochables et réalistes, passez votre chemin. En revanche, si la finesse des personnages n'est pas votre souci premier, et si vous vous régalez de combats épiques et de monstres cornus, allez-y !