L'histoire :
Milander Dean débarque sur l'île de Yulkukany, au beau milieu de la nuit, alors que la pluie se fait torrentielle. Venu en tant que géologue, il pose à peine le pied à terre, qu'il voit une petite fille au loin se faire attaquer par un loup. Il se précipite pour effrayer l'animal, mais la fillette dénommée Eli le rassure : elle ne craignait absolument rien, car son chat, le Prince Yémi, la protège en tout instant. Après s'être reposé à l'auberge, Dean se lève au petit matin, bien décidé à débuter la tâche qui lui a été affectée pour les deux semaines à venir. Il commence ses recherches aux abords des côtes… mais il est interrompu à plusieurs reprises par la petite fille. Celle-ci ne cesse de lui raconter d'étranges histoires, ce qui a le don de l'agacer, lui qui est si taciturne. Le soleil se couche, tous les deux rentrent au village. Sur le chemin, ils croisent un petit garçon portant un gramophone à bout de bras et courant voir une certaine Dame Kindi. Eli confie à Dean qu'il s'agit d'une étrange créature faisant un sombre commerce avec les hommes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
5e bande dessinée de l'auteur ibérique Enrique Fernandez publiée en France, L'île sans sourire s’avère de nouveau une excellente surprise. Après la trilogie Le magicien d'Oz (avec David Chauvel) et le one shot La mère des victoires (tous publiés chez Delcourt), il propose encore aujourd’hui ce one-shot, chez Drugstore. Le récit nous narre l'arrivée sur une île d'un homme ayant perdu femme et enfant, se concentrant sur son travail afin de ne pas lâcher prise. L'auteur le confronte à une petite fille pleine de vie et qui pourtant n'a pas la vie facile non plus. La force du récit est de se situer sur une île où les aspects fantastiques tiennent une place importante. On découvre en effet de curieuses créatures qui rappelleront irrémédiablement l'œuvre d'Hayao Miyazaki. En marge de cette histoire, le rendu visuel complète cette impression envoûtante. Le panel des couleurs utilisées ravira les amateurs du maître japonais de l'animation. L'ensemble est vraiment très réussi. Les auteurs espagnols ont décidément le vent en poupe en ce moment, ce qui est loin de nous déplaire tant leurs titres sont très différents les uns des autres. Au final, l’album est très réussi avec ses allures de conte. Il ravira petits et grands et surtout les fans de Miyazaki. Une excellente surprise et un auteur à suivre de très près…
