L'histoire :
Après plusieurs années d’absence, Baby Jack revient dans la petite ville texane de Crystal. Mais au lieu de se rendre directement chez sa mère Angie, il préfère se rendre dans un hôtel situé en face d'une banque, afin de surveiller les allées et venues des employés. Clayton, un des hôteliers, le reconnaît immédiatement. Il prévient alors le shérif Blocker. Pour ce dernier, le retour de Baby Jack est loin d'être une bonne nouvelle. En effet, lui, Angie et Clayton ont mis au point un plan visant à braquer la banque des éleveurs de Fort Stockton, avec l'aide de mafieux locaux. Ce retour imprévu risque d'être un obstacle de poids. Comme on pouvait s’y attendre, Baby Jack réalise son hold-up. Le shérif essaie de l'arrêter, mais le jeune homme réussit à fuir. Il trouve refuge chez Angie, sa mère, avec laquelle il entretient des rapports tendancieux, mais aussi son petit frère Tim. Il prétexte que sa valise contient ses affaires, mais sa mère n'est pas dupe. Elle fomente avec le shérif Blocker et Clayton un nouveau méfait…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sorti initialement en deux tomes en 1991 et 1993 aux éditions Zenda, Les désarmés se retrouve réédité dans une édition en un seul et épais volume chez Drugstore. Créée par le duo Mezzo et Pirus, qui ont récemment marqué les esprits grâce à leur excellent Roi des mouches, cette série a été entièrement repensée et retouchée par ses auteurs, qui ont notamment effectué un relookage graphique et narratif complet à l'œuvre initiale (dialogues, lettrages et dessins) ainsi que confié une re-colorisation de l’ensemble à Ruby. Un tel dépoussiérage promettait aux Désarmés de devenir une nouvelle pépite. Avec son histoire digne des meilleurs polars noirs, l’album en est effectivement désormais une ! Le lecteur découvre une brochette de personnages tous plus pourris (et maladroits) les uns que les autres, c’est jubilatoire. Le récit de Michel Pirus est particulièrement mature, dynamique, bénéficiant de dialogues ciselés et d’un véritable sens du rythme : on est littéralement absorbé. Profitant des dessins subtil et fortement encrés de Mezzo (alias Pascal Mesenburg), l'ambiance digne des meilleurs comics indépendants est saisissante et plaira aux amateurs du Roi des mouches. Une réédition qui vaut pleinement le coup !
