L'histoire :
Jean-Claude est au beau milieu d’un parc, en train de tenir la pose d’une statue vivante. Soudain, Agnès, sa petite amie, lui adresse la parole pour lui signifier qu’elle le largue. Sans jamais bouger, mais en ayant des larmes lui dégoulinant les joues, le jeune homme voit sa déveine se poursuivre lorsque le soir, il livre une pizza à une famille où tout le monde crie. Profitant de la commande suivante pour passer prendre ses affaires, il se fait voler la mobylette du boulot. Il trouve un peu de réconfort auprès de son meilleur ami, Luis, patron d’un sex-shop, qui a des excédents de stocks de poupées gonflables bulgares. Il l’héberge mais l’avertit que ce soir, il honore Claudine, une québécoise torride. Jean-Claude s’en rend bien compte : durant une partie de la nuit, il entend les cris et les gémissements provenant de leurs chambres. Le lendemain, il reprend la pose dans le parc. Sa concentration est cependant troublée lorsque Mariana, une belle jeune femme, s’assoit sur son socle comme si de rien n’était pour répondre à un appel sur son portable. Jean-Claude espère dès lors la recroiser un jour…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Personnage phare de Didier Tronchet, Jean-Claude Tergal est l’archétype du loser ultime, pathétique et romantique, qui n’a pourtant jamais de véritables opportunité avec les filles. En créant l’aventure parallèle du Nouveau Jean-Claude – et en modifiant légèrement pour ce faire son héros – l’auteur s’est lancé en 2002 un double défi à travers un diptyque de bande dessinée + un film. Rebaptisé aujourd’hui Pizza Warrior à l’occasion de la réédition en intégrale de ces albums, l’ouvrage est en plus complété par de truculents bonus : storyboard (un extrait) et quelques photos du tournage. Le recueil raconte donc les mésaventures amoureuses de Jean-Claude, statue vivante le jour, livreur de pizza la nuit, et son parcours du combattant pour draguer la jolie Mariana. Son histoire d’amour est bien évidemment ponctuée de l’humour tendre et cruel, si caractéristique de l’œuvre de Didier Tronchet. Illustré par Jean-Louis Tripp (oui, oui, celui de Magasin général), cet épais opus est une quête annexe et presque uchronique dans la vie du Tergal, mais elle n’en demeure pas moins fort sympathique à redécouvrir.
